Après avoir progressé chaque saison depuis ses débuts sur le circuit masculin, Milos Raonic a reculé au classement mondial, la saison dernière. Alors qu'il avait atteint le quatrième rang en mai 2015, il a terminé l'année au 14e.

C'est surtout une blessure à un pied qui explique ce recul. Forcé de subir une intervention chirurgicale, le Canadien a raté Roland-Garros et il n'a jamais pu retrouver la forme avant la fin de la saison.

Ajoutez à cela qu'il s'est séparé de son entraîneur Ivan Ljubicic - parti dans le camp de Roger Federer -, et vous comprendrez que Raonic ait eu envie de tourner la page. Il en a profité pour embaucher un nouveau mentor, l'Espagnol Carlos Moya, ancien numéro un mondial et champion à Roland-Garros en 1998.

« Je sais que les gens se sont étonnés que je l'aie choisi - nos styles de jeu sont très différents -, mais je crois qu'il peut m'apporter beaucoup dans la gestion de ma saison », a-t-il expliqué en point de presse à Melbourne, cette semaine, après leurs premières séances d'entraînement.

« Il est très difficile d'atteindre le premier rang du classement. Cela exige une grande constance, sur toutes les surfaces. Je crois que je peux encore beaucoup progresser dans ce domaine et que Carlos peut m'aider à y parvenir », précise Raonic.

Réputé pour ses services puissants, Raonic est devenu un joueur plus complet depuis quelques saisons. Il n'aura jamais l'aisance de Novak Djokovic ou l'élégance de Roger Federer, mais il peut maintenant échanger du fond du court et « construire » ses points. Et comme son modèle Pete Sampras, il sait profiter de ses services pour monter au filet, comme il l'a prouvé le week-end dernier en battant Federer en finale à Brisbane.

UN TABLEAU « COMPLIQUÉ »

Le joueur de 25 ans devra toutefois composer en début de saison avec les conséquences de son recul au classement. Seulement 13e tête de série à Melbourne, il a hérité d'un tableau « compliqué » et pourrait affronter le Serbe Viktor Troicki (21e) au troisième tour et le quatrième favori Stanislas Wawrinka dès le quatrième tour.

Mais le Canadien semble prêt à prendre les choses en mains. Samedi, il a pris part sur le court central à la journée des enfants des Internationaux d'Australie, avec Roger Federer, Novak Djokovic, Lleyton Hewitt, Victoria Azarenka et Caroline Wozniacki. Très détendu, comme on a pu le constater sur les photos publiées sur Twitter, il a assumé avec un bel aplomb sa place parmi les meilleurs.

Pospisil dans le top 20?

Vasek Pospisil était sorti de l'ombre de Milos Raonic la saison dernière avec un superbe parcours à Wimbledon (quart de finale). Souvent blessé, le 39e mondial n'a toutefois pu confirmer cette performance par la suite et il repart en 2016 avec toujours le même objectif: accéder au top 20 et briguer les premiers rôles. Souvent à l'aise à Melbourne - il s'est retrouvé deux fois en troisième ronde -, il amorcera le tournoi contre le 14e favori, Gilles Simon. Le Français n'a pas beaucoup joué depuis plusieurs mois et Pospisil devrait avoir ses chances.

Bouchard et Pospisil dès dimanche soir

Avec le décalage horaire, c'est ce dimanche (19 h), heure de Montréal, que s'amorcent les Internationaux d'Australie. Eugenie Bouchard et Vasek Pospisil sont au programme de la première journée, sur le Court No. 2, le quatrième en importance à Melbourne. Bouchard doit disputer le quatrième match de la journée, soit pas avant 23 h 30. Il serait toutefois étonnant qu'elle joue si tôt. Deux matchs masculins (en trois de cinq) sont prévus avant le sien, notamment celui entre Pospisil et Gilles Simon. Le Canadien nous a habitués à des marathons de plus de trois heures en Grand Chelem...