En Michael Youzhny jeudi soir, Rafael Nadal affrontait le 107e joueur au classement mondial. Mais par moments, l'Espagnol a probablement cru voir celui qui a occupé le huitième échelon en deux occasions, en 2008 et en 2010.

Après les qualifications de Novak Djokovic et d'Andy Murray plus tôt en journée, l'autre membre du «Big Four» ayant fait le voyage à Montréal s'est qualifié pour les quarts de finale, grâce à une victoire en deux manches identiques de 6-3.

Le score pourrait laisser croire que le match a été facile pour Nadal, la septième tête de série, mais ce ne fut pas le cas. Youzhny l'a fait travailler pendant 1h40, et plus particulièrement pendant la deuxième manche.

Lors de son point de presse, Nadal a d'ailleurs rendu hommage à Youzhny, qui avait dû passer par les qualifications pour accéder au tableau principal du tournoi.

«Son niveau de jeu est beaucoup plus élevé que son classement indique, a affirmé Nadal. Il connaît une année difficile, mais il a bien joué ici. Lorsqu'un joueur comme lui joue bien, il devient très dangereux. S'il continue de cette façon, c'est certain qu'il va finir plus haut au classement. Il n'y a aucun doute», a ajouté Nadal, qui était très satisfait du niveau de son propre jeu.

Après avoir laissé filer cinq chances de briser le service de Youzhny, Nadal a obtenu le bris décisif lors du huitième jeu avant de clore le match quand le Russe a retourné le service de son rival dans le filet.

Vendredi, Nadal affrontera le Japonais Kei Nishikori, quatrième joueur mondial et quatrième tête de série, qui a défait le Belge David Goffin 6-4, 6-4.

Ce sera le huitième affrontement entre les deux joueurs, et Nishikori visera une première victoire à vie. Lors de leur dernier rendez-vous, sur la terre battue de Madrid en 2014, le Japonais avait gagné le premier set 6-2 et menait 4-2 dans le deuxième. Mais une blessure au dos l'a ennuyé au point où il a perdu les sept jeux suivants, avant d'être contraint à l'abandon.

Nestor gagne

Alors que tous les Canadiens ont été éliminés du simple masculin, il reste encore un irréductible dans le tableau du double masculin.

Appuyé par le Français Édouard Roger-Vasselin, le vétéran Daniel Nestor a ajouté une victoire à son imposant palmarès, sur le court secondaire du stade Uniprix, 6-4, 6-2 contre les deuxièmes têtes de série, le Croate Ivan Dodig et le Brésilien Marcelo Melo.

Par ailleurs, un autre match de double a piqué la curiosité de plusieurs, alors que Andy Murray et l'Indien Leander Paes ont baissé pavillon 6-4, 7-6(9) contre la paire formée de l'Australien John Peers et de Jamie Murray, le frangin d'Andy.

Après son match, ce dernier a d'ailleurs admis que ce n'était pas évident de prendre part à une telle confrontation.

«C'est étrange de se rendre sur le court et de l'affronter en double, alors que je l'encourage toujours lorsqu'il joue. Vous savez, je veux bien jouer aussi pour Leander. C'est particulier, mais ça n'a pas été si mal. Sur le plan émotif, je n'ai pas trouvé le match stressant. Mais l'atmosphère est un peu étrange pour tout le monde, et surtout pour les partenaires», a fait remarquer Andy.