Après un peu plus d'un mois d'absence, Milos Raonic est enfin prêt à renouer avec les courts de tennis, dans un contexte autre que celui de séances d'entraînements ou d'activités promotionnelles avec certaines personnalités publiques. Et l'athlète de Thornhill, en Ontario, dit se sentir de mieux en mieux, après avoir été ennuyé par une blessure au pied droit au cours des quatre derniers mois.

Avant de rencontrer les médias pour un point de presse d'une dizaine de minutes samedi après-midi au stade Uniprix, le meilleur joueur canadien s'est entraîné avec Novak Djokovic, en matinée, et il semblait satisfait de sa progression.

«Une séance d'entraînement permet de voir certaines choses, mais ce n'est qu'une autre journée d'entraînement, a d'abord rappelé le dixième joueur mondial. Lorsque vous vous préparez pour un match, votre intensité et vos intentions sont différentes alors que lors d'un entraînement, vous vous concentrez sur des détails particuliers. Mais je me sentais bien. Je me sentais mieux aujourd'hui qu'hier. De jour en jour, je me porte mieux», a-t-il ensuite assuré.

Inséré dans la section supérieure du tableau, la même que le Suisse Stan Wawrinka et que Djokovic, qu'il pourrait croiser en quarts de finale et en demi-finale respectivement, Raonic ne regarde pas aussi loin. Il se prépare d'abord et avant tout pour un premier affrontement qui pourrait l'opposer au Croate Ivo Karlovic, un géant de 6 pieds 11 pouces reconnu pour la puissance de ses services. Karlovic devra d'abord se défaire du Polonais Jerzy Janowicz lors d'un match de premier tour qui aura probablement lieu lundi.

«Il faut se concentrer sur son propre service. C'est toujours la première étape pour moi, a expliqué Raonic, lorsque questionné sur l'approche à adopter face à un joueur de la trempe de Karlovic. Ces matchs se décident souvent sur quelques points ici et là, quelques points importants.»

Et pour un joueur comme Raonic qui n'a pas vu beaucoup d'adversaires au cours des derniers mois, un rendez-vous avec Karlovic n'est pas nécessairement le duel idéal. Et il en est conscient.

«Après une certaine période d'inactivité, ce n'est pas nécessairement le genre de matchs le plus agréable sur le plan de la sensation, contrairement à un type d'adversaire contre lequel vous êtes impliqués dans de plus longs échanges. Mais d'un autre côté, les choses sont ce qu'elles sont. J'ai une tâche qui m'attend, j'ai un défi à relever, et je possède certaines habiletés et aptitudes que je peux exploiter pour cette situation que je vais utiliser au meilleur de mes capacités», a commenté Raonic, qui cherchera à obtenir la 200e victoire de sa carrière lors de son premier match du tournoi.

S'il ne l'a pas dit ouvertement, on sent que Raonic veut passer à autre chose, et qu'il a besoin de l'énergie qui accompagne un vrai match.

«J'adore le côté compétitif. J'aime également m'entraîner, mais il y a quelque chose avec la compétition qu'on ne peut pas reproduire lors des entraînements. Lorsque je prends part à un tournoi, surtout ici, à la maison, au Canada, c'est quelque chose d'encore plus spécial. Vous trouvez cette dose additionnelle d'adrénaline, et vous découvrez que vous êtes capable de réaliser des choses et de faire fi de l'inconfort.»

Dure journée

Le Canadien Brayden Schnur a franchi une première étape vers une place dans le tableau principal de la Coupe Rogers grâce à une victoire en deux manches contre le belge Ruben Bemelmans, samedi au stade Uniprix.

Schnur, qui est âgé de 20 ans, a défait Bemelmans 6-4, 6-3 dans une rencontre qui a duré 79 minutes. Dimanche, il affrontera Yen-Hsun Lu pour obtenir son billet pour le tableau principal. Lu a facilement éliminé le Canadien David Volfson 6-1, 6-1 samedi matin.

Si Schnur vient à bout de Lu, il se joindra à ses compatriotes Raonic, Vasek Pospisil, Frank Dancevic, Philip Bester et Filip Peliwo. En tant que 10e joueur mondial, Raonic était qualifié d'office, tandis que Pospisil, Dancevic, Bester et Peliwo ont obtenu des laissez-passer des organisateurs.

Les autres Canadiens qui ont foulé les courts du stade Uniprix n'ont pas connu autant de succès. Peter Polanski s'est incliné 7-6(4), 7-6(5) contre l'Américain Rajeev Ram, Kelsey Stevenson a perdu 6-2, 6-1 aux mains du Sud-Coréen Hyeon Chung et Isade Juneau a baissé pavillon 6-1, 7-5 contre le vétéran français Nicolas Mahut.

La journée a été tout aussi difficile pour les Canadiennes prenant part aux qualifications à Toronto. La Montréalaise Charlotte Robillard-Millette a subi la défaite en deux manches, 6-4, 6-3, contre la Colombienne Mariana Duque-Marino. Katherine Sebov, Heidi El Tabakh, Bianca Andreescu, Natasha Irani et Sharon Fichman ont aussi subi l'élimination sans gagner une seule manche.

C'est donc dire que le tableau féminin de la Coupe Rogers réunira les Canadiennes Eugenie Bouchard, 25e joueuse mondiale, la Montréalaise Françoise Abanda ainsi que les Ontariennes Gabriela Dabrowski et Carol Zhao.