Jouer sur le court central contre un ancien champion de Wimbledon et chouchou de l'endroit n'intimide aucunement Vasek Pospisil.

Il a déjà vécu une situation semblable et il a trophée pour le prouver.

Le tennisman de Vancouver, classé 56e au monde, a remporté le tournoi masculin en double avec l'Américain Jack Sock l'an dernier. D'avoir donc à en découdre avec le champion de 2013 Andy Murray en quarts de finale du prestigieux tournoi de Wimbledon ne le terrorise pas.

«J'ai eu une expérience sur le court central, et c'en a été une formidable, a-t-il souligné. J'ai hâte d'y retourner et de me donner à fond.»

Pospisil centrait ses efforts à récupérer mardi, au lendemain du match-marathon qu'il a remporté contre Viktor Troicki et de la défaite qu'il a encaissée en double avec Sock. Les deux rencontres ont nécessité cinq sets, ce qui semble être devenu la norme pour Pospisil à Wimbledon.

«J'ai joué beaucoup de tennis, mais une journée de récupération c'est amplement de temps, a indiqué Pospisil. Je vais bien me reposer et être prêt à amorcer le match avec force mercredi.»

Murray, troisième tête de série, joue bien devant ses partisans. L'Écossais a signé un gain en quatre manches face au puissant serveur croate Ivo Karlovic au quatrième tour.

Pospisil n'a jamais vaincu Murray en trois tentatives en carrière.

«Ce ne sera pas du gâteau, il a obtenu de merveilleux résultats au fil des années, a relevé le Canadien. Il fait partie du groupe des quatre grands, comme on dit.

«Mais je suis efficace au service et je joue bien. Je sais que je vais en avoir plein les bras et que je devrai jouer au mieux de mes capacités. C'est le plan en tout cas.»

Les deux hommes ne se sont jamais affrontés sur le gazon et Murray ne prend pas son adversaire à la légère.

«Il connaît du succès ici, a constaté Murray. Il l'a emporté en double l'an dernier et il peut bien jouer sur cette surface. Il a également disputé plusieurs matchs, ce qui est positif pour lui d'une certaine façon. Mais peut-être qu'il ressent un peu de fatigue. Je ne miserai pas là-dessus, mais si c'était le cas j'essaierai de profiter de la situation.»

Pospisil a mentionné qu'il s'est endurci la couenne devant les partisans britanniques en défaisant le coéquipier de Murray au sein de l'équipe de la Coupe Davis, James Ward, qu'il a éliminé à l'issue d'un autre marathon de cinq manches au troisième tour.

«Ça ne me déconcerte pas trop d'évoluer devant un public hostile. J'apprécie de jouer en présence de grandes foules, peu importe qu'elles me favorisent ou non. Évidemment, je préfère que les gens soient de mon côté. Mais je joue habituellement bien dans ce genre de situations. Je ne suis donc vraiment pas inquiet.»

L'athlète âgé de 25 ans a dit avoir appris comment gérer les exigences d'un tournoi du Grand Chelem, en ayant aiguisé ses aptitudes psychologiques au cours des derniers mois.

«Je suis plus à l'aise de disputer des matchs au meilleur de cinq, a affirmé Pospisil. Je sais comment mieux gérer ça. C'était un aspect avec lequel j'avais auparavant de la difficulté. C'est un long match, même si vous perdez les deux premières manches. La troisième manche est toujours la plus dure à gagner. Je sais que ce sera un défi de taille de vaincre Andy devant son public et sur son court central.»