Cinq jours à peine après la finale du tournoi de Wimbledon, et environ trois semaines avant que ne s'amorce la saison estivale sur surface dure, le Canada devra s'acclimater à la terre battue en vue de son match de quarts de finale du Groupe mondial de la Coupe Davis contre la Belgique, du 17 au 19 juillet.

La Fédération royale belge de tennis a confirmé, jeudi, que l'affrontement se déroulera au Sportpark Krokodiel, à Ostende, un stade pouvant accueillir 6000 personnes, sur une surface de terre battue rouge.

Le capitaine de l'équipe canadienne, Martin Laurendeau, s'est dit nullement étonné d'un tel choix.

«Entre une surface dure et une surface de terre battue, on était pas mal certains que les Belges essaieraient de ralentir le jeu. Mais ça fait partie de la «game'. Nous, quand on est au Canada, on essaie d'accélérer le jeu. Il n'y a pas de surprise de ce côté-là.»

Le Canada participera à son deuxième quart de finale du Groupe mondial après avoir battu le Japon les 6, 7 et 8 mars, à Vancouver. Et dans l'éventualité où les Canadiens venaient à bout de la Belgique, ils seraient assurés de disputer la demi-finale dans leur patelin, contre la Serbie ou l'Argentine, du 18 au 20 septembre. Mais le défi sera grand, non seulement à cause de l'adaptation à la surface de jeu qui sera nécessaire, mais aussi parce que les Canadiens auront passé plus de deux mois en Europe à jouer sur la terre battue, puis sur l'herbe.

«Nous sommes super contents de notre performance et de notre victoire contre le Japon. On est en quarts de finale, et on a une chance de gagner et de jouer une demi-finale à la maison. Nous sommes très excités. C'est certain que ce sera un challenge, du fait que ça suit la période sur gazon. Ce sera un long séjour pour nos Canadiens en Europe avec les tournois de terre battue, Roland-Garros, tous les tournois sur gazon avant Wimbledon, et Wimbledon lui-même. On a quand même confiance en nos moyens, on joue sur terre battue, on joue à l'étranger, mais on joue contre une équipe contre laquelle on croit vraiment en nos chances de gagner», a déclaré Laurendeau.

La composition de la formation canadienne n'est pas encore connue, mais Milos Raonic et Vasek Pospisil seront assurément de la partie, à moins de blessures, tout comme Daniel Nestor, en double. Et si le vétéran gaucher a récolté de nombreux triomphes avec une variété de partenaires sur terre battue, dont quatre victoires aux Internationaux de France, Raonic et Pospisil connaissent moins de succès sur la terre battue que sur surface dure. En 59 matchs en carrière, Raonic affiche un dossier de 35-24, pour un taux de réussite de ,593, tandis que Pospisil n'a inscrit qu'une seule victoire en 10 sorties en carrière sur cette surface.

«C'est certain que Vasek préfère les surfaces un peu plus rapides, soit le gazon, les surfaces intérieures ou le ciment, mais en tant que professionnel qui passe quelques années dans le top-50, il faut jouer sur toutes les surfaces. Ce n'est peut-être pas son choix numéro un, mais c'est quelqu'un qui est très fier, qui va participer au match de double et qui va vouloir tout faire pour être le plus prêt possible pour son match de simple», a observé Laurendeau.

À moins de blessures ou de désistements, la Belgique devrait dépêcher David Goffin, 20e au monde, et Steve Darcis, classé 84e, pour les matchs de simple, de même que Ruben Bemelmans et Niels Desein pour le duel en double. Laurendeau ne cache pas qu'il a beaucoup d'estime pour Goffin.

«Leur équipe est différente de celle du Japon. (Kei) Nishikori était cinquième ou sixième au monde, et la Belgique n'a pas de joueurs de cette trempe. Mais ils ont de bons petits joueurs, qui jouent bien en Coupe Davis. J'admire beaucoup David Goffin parce que son profil ne correspond pas au type moderne. C'est un petit joueur qui frappe une balle très propre, qui court beaucoup et qui est très rusé. Il est capable de s'adapter à toutes les surfaces.»