L'Espagnol Rafael Nadal (N. 4 mondial) a remporté dimanche le tournoi ATP de Buenos Aires contre l'Argentin Juan Monaco 6-4, 6-1, son 46e sacre sur l'ocre qui lui permet d'égaler le record de la légende locale Guillermo Vilas.

Comme un clin d'oeil de l'histoire, c'est sur les terres argentines et sous les yeux de Vilas, héros local et grand joueur de terre battue dans les années 1970, que Nadal est venu égaler son record de 46 victoires sur terre battue sur le circuit depuis l'ère Open.

La finale, qui aurait dû commencer à 17 h GMT (midi au Québec), a débuté avec une bonne demi-heure de retard, à cause de la pluie tombant sur la capitale argentine.

Les deux joueurs n'étaient pas au bout de leur peine, puisque la rencontre, commencée en retard, était rapidement interrompue à 1-1, avant de reprendre trois heures plus tard.

«Merci d'avoir eu la patience d'attendre», a d'ailleurs lancé Nadal au public argentin juste après sa victoire.

L'Espagnol avait connu il y a dix jours une petite alerte en demi-finale du tournoi de Rio de Janeiro, également sur terre battue, en s'inclinant contre l'Italien Fabio Fognini.

S'il n'est pas pour l'instant que l'égal de Vilas au nombre de titres sur terre, Nadal a cependant remporté neuf fois Rolland-Garros, contre une seule pour Vilas (1977). Et, à 28 ans, le Majorquin n'a certainement pas l'intention de s'arrêter en si bon chemin: il aura l'occasion au Masters-1000 de Monte-Carlo, son prochain tournoi prévu sur terre, pour effacer des tablettes Vilas.

Une seule statistique suffit pour décrire la domination de Nadal sur cette finale: le gaucher n'a pas eu à sauver une seule balle de bris sur son service.

Sans forcer et malgré une frappe de balle trop courte, Nadal a pris le service de son adversaire dans le quatrième jeu pour prendre les commandes de la première manche, bouclée sur sa première balle de set en 52 minutes 6-4.

«Après une longue blessure, on ne peut pas retrouver son niveau de jeu, mais cette victoire va me donner de la confiance pour la suite de la saison», a expliqué Nadal, qui a décroché le 65e titre de sa carrière toutes surfaces confondues.

La terre alourdie et ralentie par la pluie n'a pas facilité la tâche du Majorquin, son lift de coup droit ne rebondissant pas aussi haut qu'à l'accoutumée.

En difficulté sur son revers, Monaco a offert le bris d'entrée de seconde manche à Nadal, qui a progressivement haussé son niveau de jeu, pour trouver de la longueur de balle et monter au filet.

Il s'est finalement imposé en un peu plus d'une heure et demie 6-4, 6-1, dans cette finale où l'on a retrouvé par instants le grand Nadal.