C'est essentiellement pour travailler avec son nouvel entraîneur Sam Sumyk qu'Eugenie Bouchard a fait faux bond à l'équipe canadienne, la semaine dernière, en Fed Cup. Après quelques jours d'entraînement au stade Uniprix, le «tandem» s'est envolé jeudi dernier vers Anvers, en Belgique, où Eugenie disputera un premier match demain.

«Je respecte vraiment Sam comme entraîneur», a raconté Bouchard, hier, en conférence de presse au Palais des sports d'Anvers. «Il est exactement ce que je cherchais. Quand j'ai entrepris mes recherches, je voulais quelqu'un qui ait joué ou qui ait entraîné quelqu'un jusqu'au numéro un ou à la victoire en Grand Chelem.

«Il l'a fait [avec Victoria Azarenka] et a accompli de grandes choses au tennis. Rien n'est garanti, mais j'espère qu'il pourra m'aider à progresser et à atteindre mes objectifs.»

Bouchard a révélé que c'est son préparateur physique Scott Byrnes qui a été l'intermédiaire entre elle et Sumyk. «Ils sont sur le circuit féminin depuis quelque temps déjà et sont amis. Après les Internationaux d'Australie, Scott a appris que Sam ne travaillerait plus avec Vika [Azarenka], et il m'a proposé de le rencontrer. On connaît la suite...

«J'aime sa mentalité et son approche. Chaque entraîneur a sa propre philosophie et ses idées, mais jusqu'ici, j'ai gardé mon style de jeu. Je veux continuer de jouer de façon agressive comme je l'aime, mais nous ferons des petits ajustements ici et là. Je veux toujours m'améliorer, et c'est la principale raison pour laquelle j'ai un nouvel entraîneur, pour entendre une voix nouvelle.»

Bouchard, septième joueuse mondiale, n'a pas parlé directement de son absence à Québec, mais elle a donné cette explication: «Je crois que c'est important d'arriver assez tôt à un tournoi quand cela est possible. Ce l'était cette fois, et j'ai voulu arriver très tôt afin de me préparer.»

«Je n'ai d'ailleurs presque rien fait d'autre que m'entraîner depuis que je suis ici. Je n'ai pas vu grand-chose de la ville, mais ce que j'ai aperçu me laisse penser qu'Anvers est une très belle ville.»

Bouchard jouera son premier match demain contre l'Allemande Mona Barthel (42e). «Tous les matchs sont difficiles, a-t-elle rappelé. La première ronde ici est aussi difficile que la première ronde à Wimbledon. Il faut toujours être prête et faire de son mieux chaque fois qu'on joue un match.»

En Fed Cup en avril?



On a appris hier que le Canada affrontera la Roumanie, en avril, en rencontre de barrage de Groupe mondial de la Fed Cup. Forfait au premier tour contre la République tchèque, la joueuse de 20 ans n'a évidemment pas encore indiqué si elle serait du prochain rendez-vous.

«Nous n'en avons pas discuté, ni avec Eugenie ni avec son agent, a expliqué le capitaine canadien Sylvain Bruneau. Nous devrions avoir une discussion à ce sujet au cours des prochaines semaines.

«Je sais toutefois qu'Eugenie aime jouer en Fed Cup, a poursuivi Bruneau. Et elle doit aussi tenir compte d'une nouvelle règle de l'ITF qui oblige les joueuses à disputer au moins une rencontre en 2015 ou en 2016 si elles veulent être éligibles pour les Jeux olympiques de Rio. Et Eugenie m'a déjà dit qu'elle voulait aller aux Jeux...»

C'est justement cette nouvelle règle qui explique en grande partie pourquoi plusieurs têtes d'affiche du tennis féminin - Serena et Venus Williams, Maria Sharapova, Simona Halep, Agnieszka Radwanska, Victoria Azarenka... - ont défendu les couleurs de leurs pays le week-end dernier en Fed Cup.

Si elle ne se joint pas à l'équipe canadienne en avril contre la Roumanie, sans doute à Montréal, elle devra le faire l'année prochaine dans des conditions qu'elle ne connaît pas encore, mais qui pourraient être bien moins favorables.