Rafael Nadal et Maria Sharapova ont frisé l'humiliation au deuxième tour des Internationaux d'Australie contre des joueurs classés au-delà du top 100, mercredi à Melbourne où Roger Federer a aussi eu du fil à retordre.

Après deux premières journées relativement douces, le mercure a dépassé les 30°C créant des défaillances chez Sharapova. La superstar russe a dû sauver deux balles de match face à sa compatriote Alexandra Panova, 150e mondiale, avant de l'emporter 6-1, 4-6, 7-5 en milieu de journée.

«Je ne voulais pas rester sur le court pendant 2h30 mais ce sont des choses qui arrivent quand vous ne jouez par votre meilleur tennis», a affirmé la «Tsarine», simplement «heureuse» de sa qualification.

Plus tard dans la soirée, c'est Nadal qui a souffert le martyre pour venir à bout de l'Américain Tim Smyczek, 112e, en cinq sets 6-2, 3-6, 6-7 (2/7), 6-3, 7-5.

Victime d'un coup de pompe et de crampes abdominales, le Majorquin n'a pu compter que sur son courage dans un match chaotique où il a cumulé les fautes directes (53) et perdu cinq fois son service.

«C'était très difficile pour moi. Je me suis senti très fatigué après le premier set. Je ne sais pas vraiment ce qui s'est passé. Je me sentais déshydraté avec des crampes à plusieurs endroits du corps», a expliqué le troisième mondial, tombé à genoux sur le court après la balle de match.

L'Espagnol, qui a peu joué durant les sept derniers mois à cause d'une blessure au dos et d'une opération de l'appendicite, était arrivé en plein doute à Melbourne. Et la démonstration de force réalisée contre le Russe Mikhail Youzhny n'était que ponctuelle.

Cela n'a pas été évident pour Federer non plus. Lent au démarrage et gêné par un doigt enflé, le Suisse a eu besoin d'un set pour prendre la mesure de l'Italien Simone Bolelli, 3-6, 6-3, 6-2, 6-2.

«Simone a vraiment bien joué dans la première manche. Mais c'est toujours bien d'avoir à se battre et de réussir de remporter assez nettement les trois sets suivants», a souligné le champion helvète, en quête d'un 18e titre du Grand Chelem.

Murray facile

À l'inverse de Federer, Andy Murray, s'est promené face à Marinko Matosevic, local de l'épreuve et surnommé «Mad Dog» (chien fou) mais balayé 6-1, 6-3, 6-2. Les statistiques parlaient pour l'Écossais qui n'avait auparavant jamais perdu contre un joueur australien en neuf matchs.

Le soleil de plomb a aussi réussi à Tomas Berdych (no 7) qui a célébré par une victoire contre l'Autrichien Jürgen Melzer 7-6 (7/0), 6-2, 6-2, ses fiançailles avec le mannequin Ester Satorova.

Pour Marcos Baghdatis, pas de fiançailles mais bientôt le neuvième anniversaire de sa finale perdue à Melbourne contre Federer.

Tombé dans l'oubli depuis, le Chypriote a dû s'en souvenir pour battre en quatre sets 6-1, 6-4, 4-6, 6-0 le talent belge David Goffin, bien mieux classé que lui (22e contre 78e).

Goffin a déploré la température et les conditions rapides du terrain qui avantagent les gros serveurs. À l'image de Kevin Anderson: le Sud-Africain a réussi 14 aces et n'a surtout pas eu à sauver la moindre balle de bris contre le Lituanien Ricardas Berankis dominé 6-2, 6-2, 7-6 (7/3).

Il affrontera au prochain tour Richard Gasquet qui s'est facilement débarrassé (6-2, 6-3, 7-5) de James Duckworth, représentant de la nouvelle vague des «Aussies» qui enflamme les médias locaux.

Avec les qualifications du bombardier Sam Groth et de Bernard Tomic, qui s'affronteront au prochain tour, les Australiens sont certains d'avoir un représentant en huitièmes de finale. Nick Kyrgios est aussi passé au terme d'un festival de pétards au service (65 aces au total) avec le géant croate Ivo Karlovic.