La Roumaine Simona Halep, 23 ans, s'est offert la plus belle victoire de sa carrière face à la numéro 1 mondiale Serena Williams mercredi aux finales de la WTA, en lui infligeant un 6-0, 6-2 sans appel, la plus lourde défaite de l'Américaine depuis 1998.

Williams, handicapée ces derniers temps par l'état de son genou gauche, qui l'avait contrainte à l'abandon au tournoi de Pékin début octobre, avait pourtant bien démarré le tournoi en s'imposant nettement face à la Serbe Ana Ivanovic, 6-4, 6-4, pour son premier match.

Halep, quatrième mondiale, dont c'est la première participation aux finales de la WTA, n'avait jamais battu aucune des trois premières joueuses mondiales, et s'était inclinée jusqu'ici à trois reprises devant Serena.

Elle a remporté cette fois la plus éclatante victoire de sa carrière, face à une Américaine de 10 ans son aînée et en panne de service, son arme pourtant la plus redoutable: 7 doubles fautes et 5 bris concédés.

«Dieu sait où était mon service»

«J'ai servi comme une fillette de 10 ans, a souri Serena après le match. Oui, c'était vraiment gênant, oui, très gênant». Elle n'avait plus été battue aussi sèchement depuis un 6-1, 6-1 infligé en 1998 par Joannette Kruger à Oklahoma City, dans un tournoi que la Sud-Africaine avait remporté en battant sa soeur Venus en finale, 6-3, 6-2.

Elle n'a pas cherché d'excuses du côté de son genou: «je pense que Simona a a joué vraiment bien, le meilleur match de sa carrière». Et elle a promis de «travailler fort» et de «s'entraîner particulièrement» pour la prochaine fois où elles se rencontreront.

Sa forme était «n'importe où sauf à 100%», a-t-elle reconnu. «Mon coup droit était absent aujourd'hui encore, je pense qu'il a pris des vacances anticipées (...) et Dieu sait où était mon service», a-t-elle conclu.

«Oui, je crois que c'était le plus beau match de ma vie, a exulté Halep. Je suis un peu surprise, mais je savais avant le match que je n'avais rien à perdre, qu'il fallait jouer, c'est tout. C'est la meilleure du monde, la numéro un».

Sa belle victoire peut d'ailleurs lui valoir d'ores et déjà une qualification pour les demi-finales de ce tournoi de fin de saison si, dans l'autre rencontre de la journée, Eugenie Bouchard, qu'elle avait battue pour son match d'entrée 6-2, 6-3, s'impose face à Ivanovic. Ou si Ivanovic l'emporte en trois sets.

Serena, si elle veut réussir le premier triplé aux finales de la WTA depuis Monica Seles en 1992, doit encore attendre, et se reprendre lors de son prochain rendez-vous du tournoi, face à Bouchard.