La Tchèque Petra Kvitova a été la dernière joueuse à remporter la Coupe Rogers à Montréal, en 2012, et sera un peu la championne en titre cette semaine au stade Uniprix. La sympathique Kvitova était l'invitée d'honneur du tirage au sort, hier soir, sur la grande place du stade Uniprix et elle s'est prêtée au jeu avec d'autant plus de gentillesse qu'elle a hérité d'un tableau favorable.

C'est toutefois loin d'être le cas pour la Québécoise Eugenie Bouchard, la rivale malheureuse de Kvitova en finale à Wimbledon, qui devra vaincre des adversaires redoutables si elle espère retrouver la Tchèque, dimanche prochain, en finale de la Coupe Rogers.

Exemptée du premier tour, Bouchard jouera en principe son premier match mardi soir contre la gagnante du duel entre la Croate Anjla Tomjlanovic et une qualifiée. Les choses se compliqueront ensuite avec un possible match de troisième tour contre la Danoise Caroline Wozniacki, puis un quart de finale contre la favorite du tournoi, l'Américaine Serena Williams. Tout ce beau monde devra évidemment aussi gagner ses premiers matchs et rien ne garantit que ce sera le cas...

Quarts de finale explosifs

«C'est un tableau un peu tout croche, a d'ailleurs blagué le directeur du tournoi, Eugène Lapierre. Avec Eugenie dans la même partie du tableau que Serena, ça promet des quarts de finale explosifs. Et il y aura aussi plusieurs matchs très intéressants dès le premier tour: Wozniacki contre Hantuchova, ou Errani contre Lisicki, par exemple...»

Kvitova, deuxième favorite du tournoi après les forfaits de la Chinoise Li Na (2e) et de la Roumaine Simona Halep (3e), a rappelé qu'elle avait toujours connu du succès au Canada. «Je suis vraiment à l'aise dans ce tournoi, aussi bien à Montréal qu'à Toronto. Les organisateurs sont très accueillants et le public connaît bien le tennis. «C'est évident que les progrès d'Eugenie [Bouchard] vont rendre ce tournoi encore plus intéressant. Je l'avais affrontée l'an dernier à Toronto et elle était encore en apprentissage. C'est remarquable de voir combien elle a progressé en quelques mois. Elle est beaucoup plus mobile, plus puissante aussi.»

Les progrès de Bouchard n'ont pas empêché Kvitova d'enlever facilement un deuxième titre à Wimbledon il y a quelques semaines. «Je m'étais vraiment bien préparée pour la finale et je dois reconnaître que j'ai rarement joué un meilleur match que cette finale. J'étais vraiment dans une "zone" et je n'ai pratiquement pas commis d'erreurs. Cela n'a pas dû être facile pour Eugenie...»

La grande Petra a décidé de prolonger ses vacances après sa victoire à Londres, ne reprenant l'entraînement que récemment. «Cela prend toujours un peu de temps avant de retrouver son rythme et d'être vraiment à 100%, d'autant plus que la transition est difficile entre le gazon et le ciment», a-t-elle souligné

«Je ne suis pas encore au sommet de ma forme, mais je me sens beaucoup mieux et j'espère jouer plusieurs matchs cette semaine afin de progresser rapidement et d'être prête pour la suite de la saison sur le ciment, pour l'Omnium des États-Unis notamment.»

Difficile pour les Québécoises

En plus d'Eugenie Bouchard, les Québécoises Aleksandra Wozniak et Françoise Abanda sont déjà assurées d'une place dans le tableau principal et elles ont hérité de matchs difficiles au premier tour.

Wozniak (108e) devra affronter lundi soir l'Américaine Sloane Stephens (22e), une adversaire très solide sur le ciment, mais un peu en panne de résultats depuis quelques mois. Abanda, qui avait dit souhaiter affronter une bonne joueuse, a été exaucée avec un match contre la 12e mondiale, la Slovaque Dominika Cibulkova.