Le tenant du titre Andy Murray s'est promené pour accéder au troisième tour de Wimbledon tandis que Novak Djokovic a dû s'employer pour passer son premier test, lors d'une troisième journée marquée par l'élimination précoce de David Ferrer.

Djokovic n'a pas eu la tâche facile face au coriace Tchèque Radek Stepanek qui a bien failli le pousser dans un duel en cinq sets.

Novak Djokovic, qui court après un premier titre en Grand Chelem depuis les Internationaux d'Australie en 2013 et reste sur une défaite frustrante à Roland-Garros contre Nadal, a dû élever son niveau face au Tchèque dont le jeu à l'ancienne s'adapte à merveille au gazon.

«L'herbe est sa surface préférée. Il se déplace vraiment très bien. C'est un showman qui aime avoir le soutien du public. J'aurais dû plier le match dans le troisième set mais je me suis compliqué la vie. Lui s'est bien bagarré. Bravo à lui», a souligné Djokovic, victorieux 6-4, 6-3, 6-7 (5/7), 7-6 (7/5).

Mené 5-2 dans le jeu décisif du troisième set, Stepanek a enquiquiné le Serbe en alignant cinq points d'affilée pour provoquer une quatrième manche.

Mais Djokovic a l'habitude de ce joueur qu'il connaît «très bien» et qu'il avait précédemment battu 10 fois en 11 matchs. Poussé dans ses retranchements dans le dernier acte, le numéro deux mondial a su faire parler cette expérience pour mieux gérer les moments importants.

À l'inverse, Murray n'a pas eu besoin de forcer son talent face au bien tendre Blaz Rola. Sous les yeux de son entraîneur Amélie Mauresmo et de la Duchesse de Cornouailles Camilla Parker Bowles, l'Écossais a expédié le Slovène, 92e mondial, en 1h21 et trois petits sets (6-1, 6-1, 6-0).

«J'ai bien joué. Mais mon adversaire manquait d'expérience. C'était seulement son premier Wimbledon», a souligné Murray, content d'avoir fait vite pour «économiser (son) énergie».

L'Écossais, cinquième joueur mondial, espère marcher une nouvelle fois sur les traces de Fred Perry en devenant le premier Britannique à conserver le trophée depuis la performance réalisée en 1936 par l'illustre joueur anglais.

Murray avait fait chavirer de bonheur toute la Grande-Bretagne en mettant fin à 77 ans de disette, en 2013.

Ferrer surpris par Kuznetsov

Si les deux cadors ont franchi le cap du deuxième tour, les premières vedettes sont tombées sur le gazon londonien. L'Espagnol Ferrer, septième joueurmondial, qui n'avait pas pu bien se préparer pour le tournoi en raison d'un virus, s'est ainsi fait surprendre en cinq manches (6-7 (5/7), 6-0, 3-6, 6-3, 6-2) par le jeune Russe Andrey Kuznetsov (118e), champion de Wimbledon junior en 2009.

«Mon adversaire était plus fort. Il a vraiment très bien joué, avec énormément de coups gagnants (77)», a souligné le Valencien, qui n'avait plus connu pareille élimination précoce depuis les Internationaux d'Australie en 2010.

Avec Ernests Gulbis (10e), Ferrer fait partie des premiers membres du top 10 à avoir chuté à Wimbledon. Le Letton, demi-finaliste à Roland-Garros, mais connu pour son irrégularité, a été soufflé en trois sets par l'Ukrainien Sergiy Stakhovsky, tombeur de Federer au deuxième tour en 2012.