Rafael Nadal, le N.1 mondial chahuté tout au long de la semaine à Doha, espère quand même remporter son premier tournoi de début de saison, samedi, en finale face au Français Gaël Monfils, 31e mondial.

«Je n'ai jamais remporté un titre lors de la première semaine de la saison, alors, demain, j'aurai une opportunité», a d'ailleurs lancé Nadal, même si son jeu ne semblait pas encore être bien en place.

Le Majorquin de 27 ans, déjà vainqueur de 13 tournois du Grand Chelem, a été accroché au 2e tour, où il cédait un set à l'Allemand Tobias Kamke, puis en quarts de finale par le Letton Ernests Gulbis (7-5, 6-4) et vendredi en demies face à Peter Gojowczyk, un autre Allemand auquel il a concédé une manche (4-6, 6-2, 6-3).

Mais, l'homme qui n'avait perdu que quatre rencontres en 2013 a toujours fini par avoir le dernier mot grâce à son sérieux, sa persévérance et aussi sa science unique de la gagne.

«J'ai déjà joué ici à plusieurs reprises et gagner enfin aura beaucoup de signification pour moi. Surtout que c'est un titre prestigieux. J'espère bien jouer et produire mon meilleur match ici demain. Je sais que je ferai tout pour», a encore ajouté l'octuple vainqueur de Roland-Garros.

Nadal «sans véritable préparation»

Le Français, en quête d'un cinquième succès de sa carrière, doit s'inspirer de sa victoire en demi-finale 2012 à Doha justement pour tenter de mettre fin à la marche en avant de Nadal. Son autre succès sur l'Espagnol (en dix confrontations) avait aussi pour cadre... Doha (2009).

«J'aime jouer ici, j'aime les conditions, la balle et le court. La surface est rapide mais je suis capable de bien courir et j'adore jouer la nuit. Il y a beaucoup de Français ici et cela me donne l'impression de jouer un peu en France. J'espère bien faire demain», a expliqué le Français.

D'autant que Gaël Monfils, 27 ans également, a connu un parcours de rêve jusqu'ici à Doha avec des succès faciles en deux sets. Le fait qu'il n'avait rencontré que des adversaires moins bien classés que lui en dehors de Richard Gasquet, N.9 mondial et tenant du titre, pourrait s'avérer handicapant. Surtout face au «maître» Nadal qui ne donne jamais un point à l'adversaire.

«Le point positif est que je suis arrivé en finale sans véritable préparation», a affirmé Nadal pour expliquer son parcours un peu délicat. Il faisait aussi allusion au fait qu'il avait dû subir des traitements à ses genoux, ce qui avait limité son travail lors de l'inter-saison.

«J'ai besoin de beaucoup mieux jouer demain pour avoir une chance de gagner. Si je n'améliore pas mon niveau de tennis, mon rythme et ne joue pas davantage à l'intérieur du court, ma chance de gagner sera réduite», a-t-il conclu.