Après les associations Murray/Lendl et Djokovic/Becker, c'est au tour du Suisse Roger Federer de s'adjoindre les services d'un ancien N.1 mondial en la personne de Stefan Edberg, le «héros de (sa) jeunesse».

«Stefan a donné son accord pour travailler avec nous pour au moins 10 semaines à partir de l'open d'Australie (13-26 janvier), a annoncé le Suisse vendredi.

«Stefan était le héros de ma jeunesse et je suis impatient de passer du temps avec lui et d'apprendre à ses côtés», a ajouté le recordman des titres en Grand Chelem (17) qui sort de sa plus mauvaise année depuis onze ans avec un seul tournoi, mineur, à Halle.

Un bilan qui n'a pas manqué d'alimenter la thèse du déclin. La principale question sera de savoir si le Bâlois sera capable, à 32 ans, de remporter un 18e titre du Grand Chelem pour écrire un peu plus sa légende.

Edberg, vainqueur de 42 tournois ATP dont 6 Grand Chelem (2 fois Wimbledon, l'Open d'Australie et l'US Open) s'est en tout cas dit «enthousiaste à l'idée de faire partie de l'équipe».

«J'espère qu'ensemble nous pourrons faire sortir son meilleur tennis», a commenté le placide Suédois de 47 ans, considéré comme l'un des meilleurs serveurs-volleyeurs de l'histoire.

Severin Lüthi, l'entraîneur de Federer, a indiqué que le Suisse comptait «jouer une saison complète» (en 2014) et qu'en conséquence l'actuel N.6 mondial voulait s'assurer d'avoir «une équipe solide» autour de lui. «Je veux continuer à améliorer et à innover le jeu de Roger. Je suis sûr qu'il (Edberg) nous apportera beaucoup pour que Roger puisse continuer à chasser les titres en 2014», a commenté Lüthi, qui suit Federer depuis 7 ans.

Pas de rivalités à distance

Cette annonce intervient quelques jours après l'annonce de la collaboration entre le Serbe Novak Djokovic et l'Allemand Boris Becker, grand rival d'Edberg dans les années 80-90.

Edberg pour Federer, Becker pour «Djoko» et... Ivan Lendl pour le Britannique Andy Murray. Soit le grand retour de célèbres rivalités des courts dans les années 80-90.

Toutefois, Murray ne pense pas que la rivalité entre son entraîneur, Lendl, et celui de Djokovic, Becker, va reprendre sous une nouvelle forme.

«Je ne pense pas que cette rivalité va ressurgir», avait déclaré Murray au journal Gulf News alors qu'il devait participer à un tournoi-exhibition à Abou-Dhabi. «Quand on est entraîneur, on ne peut pas trop influencer les joueurs. Une fois qu'un joueur est sur le court, les entraîneurs ne peuvent rien faire pour influer sur l'issue d'un match», avait ajouté le vainqueur de Wimbledon 2013 qui avait dû mettre fin à sa saison en septembre en raison de douleurs au dos.

«C'est dans la préparation que les coaches peuvent faire une grande différence, on va voir comment cela va se passer», a-t-il ajouté.

Lendl est l'entraîneur de Murray depuis janvier 2012 et lui a permis de s'installer dans le Top 4 mondial avec ses victoires à l'US Open en 2012 et à Wimbledon en 2013, sans oublier un titre olympique en 2012.

Becker a rejoint à la surprise générale l'entourage de Djokovic le 18 décembre.