Novak Djokovic a battu Roger Federer pour la deuxième fois en quatre jours mardi au Masters de Londres pour conserver un minuscule espoir de ravir la place de N.1 mondial à Rafael Nadal, serein devant David Ferrer.

Après sa victoire en trois manches en demi-finales de Paris-Bercy samedi, le Serbe a récidivé de l'autre côté de la Manche, toujours en trois manches (6-4, 6-7 (2/7), 6-2), pour confirmer son ascendant sur l'ancien maître suisse.

Ce succès, son 18e de rang depuis la finale perdue de l'US Open, lui permet de garder une chance mathématique de coiffer au classement le N.1 mondial Rafael Nadal, vainqueur clinique (6-3, 6-2) d'un David Ferrer complètement absent.

Pour cela, il faudra cependant non seulement qu'il gagne tous ses matches à Londres, plus ses deux simples de finale de la Coupe Davis face à la République tchèque la semaine prochaine, mais aussi que Nadal ne gagne plus rien.

Si le premier scénario n'est pas à exclure, tant Djokovic respire la forme et la confiance en ce moment, le deuxième paraît à l'inverse hasardeux tant Nadal paraît plus solide que la semaine dernière.

Battu par Ferrer en demi-finales à Paris, il a pris sa revanche, attribuant ses progrès à un «court plus lent» et un supplément de «calme».

Le Majorquin, qui peut assurer sa place de N.1 dès mercredi avec une victoire sur Stanislas Wawrinka, a constaté aussi que son adversaire, auteur de 33 fautes directes, n'était que l'ombre du métronome qu'il est d'habitude.

Federer trop juste

«Je suis fatigué. Je n'ai eu qu'un jour de repos, ce n'est pas assez contre un joueur comme Rafa», a soupiré le vaincu d'une voix lasse.

Si Ferrer a payé ses efforts de la semaine dernière et d'une nouvelle belle saison, Djokovic, son bourreau en finale de Bercy dimanche, continue, lui, à cracher du feu.

Deux jours seulement après son triomphe parisien, le N.2 mondial a enfoncé le clou face à un Federer qui est devenu, à 32 ans, un peu trop juste physiquement pour rivaliser pleinement, même face à un Serbe en surmenage.

C'est la troisième fois de suite que le Suisse doit s'incliner face à Djokovic après Bercy samedi et la finale du Masters l'an dernier.

Il a pourtant réussi une formidable deuxième manche dans laquelle il ne s'est pas laissé décourager après avoir perdu deux fois son break d'avance et même gaspillé une première balle de set à 5-4 sur son service.

Auteur d'un superbe bris d'égalité, remporté 7-2, le Suisse a lutté vaillamment, poussé par une salle encore tout acquise à sa cause, pour recoller à une manche partout après avoir perdu de justesse la première.

Mais il a fini par payer ses efforts dans la troisième manche pour craquer une nouvelle fois contre Djokovic qui remportait sa neuvième victoire sur leurs douze dernières rencontres.

Le chiffre traduit bien le net avantage pris par le Serbe sur le sextuple vainqueur du Masters qui tentera de panser ses plaies jeudi face au Français Richard Gasquet.