Roger Federer se retrouve dans une position peu familière alors que la saison tire à sa fin. Il bataille toujours pour s'assurer sa place aux Finales de l'ATP à Londres.

Ces 10 dernières années, Federer était généralement assuré de sa place au tournoi de fin de saison des mois à l'avance. Cette fois, il occupe la septième place du classement au moment de participer au Masters de Shanghai cette semaine et il a besoin de distancer ses rivaux les plus sérieux, Stanislas Wawrinka et Richard Gasquet.

Federer n'a pas raté le tournoi depuis sa première participation en 2002. Il l'a remporté à six reprises.

«Ça fait partie de mes objectifs pour la fin de la saison. C'est définitivement un élément de motivation pour moi de jouer à Shanghai, Bâle et Paris, a révélé Federer. Je ne joue pas seulement ces tournois pour tenter de gagner mais j'y suis aussi pour tenter de me qualifier pour les Finales de l'ATP.»

Le Masters de Shanghai est le premier tournoi de Federer depuis son élimination en quatrième ronde des Internationaux des États-Unis, qui faisait suite à sa défaite en deuxième ronde à Wimbledon. Dans ce qui se veut une année bien décevante pour le vainqueur de 17 tournois du Grand Chelem, des questions au sujet de sa forme sont devenues monnaie courante lors des conférences de presse.

Il s'est montré un peu contrarié lorsqu'on a abordé avec lui la possibilité de rater les Finales de l'ATP et à quel point cette perspective lui pesait.

«Honnêtement, tout dépend combien de fois on me le demandera, a poursuivi Federer. Si vous ne me le demandez pas, je n'y penserai pas beaucoup. Plus vous m'en parlerez, plus j'y penserai.»

Il a semblé plus détendu sur le court, où il a fait équipe avec le meilleur joueur chinois Zhang Ze en double, l'emportant 6-2, 6-1 aux dépens du Sud-Africain Kevin Anderson et du Russe Dmitry Tursunov.

Federer joue rarement en double mais il a dit espérer que son association avec Zhang donnerait un coup de pouce au tennis chinois.

«Je pensais cette année que si je joue en double, ce doit être quelque chose de différent, quelque chose de spécial, a-t-il dit. Quand je suis arrivé ici et qu'ils ont annoncé que nous allions jouer ensemble en double, il y a eu une grande effervescence. Ils allaient nous faire jouer sur le court central, le lundi. Je me suis dit, c'est très bien, c'est bon pour le jeu, bon pour le tennis ici en Chine.»

Ils ont eu besoin de seulement 46 minutes pour gagner leur premier match ensemble. Après que Zhang eut scellé la victoire avec un smash, Federer a louangé son partenaire dans l'interview qui a suivi sur le court.

«Je crois qu'il a été le joueur du match. Je le crois vraiment», a-t-il dit à la foule.

Il a ensuite bien ri quand l'animateur lui a demandé de répéter une expression chinoise: «Wo Geng shuai le» - ou «Je suis le plus beau». Il a rapidement hésité quand on lui a traduit ce qu'il avait dit, ajoutant: «Non, pas encore».

Du plaisir sur le court, c'est peut-être ce que Federer a besoin alors qu'il tente de retrouver son rythme en vue d'une année 2014 qu'il souhaite plus fructueuse.

«Mon état d'esprit est désormais: "OK, l'année prochaine va être encore une grande année où je n'aurais pas de nombreux points à défendre", a-t-il expliqué. Je me sens comme si je dois terminer cette année pour préparer 2014 car les derniers mois ont été difficiles. Mais mes attentes resteront toujours très élevées. Cela ne changera jamais.»