Marin Cilic a été suspendu neuf mois par la Fédération internationale de tennis après avoir été contrôlé positif à des stimulants, a indiqué lundi à Londres l'ITF, le Croate annonçant qu'il allait faire appel devant le TAS.

Âgé de 24 ans, le 24e joueur mondial actuel sera écarté des courts jusqu'au 1er février 2014.

Le droitier qui culmine à 1,98 mètre, 9e au classement ATP le 22 février 2010, a été contrôlé positif le 1er mai au Nikethamide lors du tournoi de Munich. Les analyses ont été réalisés par le laboratoire de Montréal, accrédité par l'AMA.

Il a gagné neuf tournois lors de sa carrière pro entamée en 2005, dont celui de Zagreb cette année.

La presse de son pays avait déjà annoncée qu'il avait été contrôlé positif à «une utilisation imprudente de glucose».

«M. Cilic a ingéré par inadvertance du Nikethamide résultant de la prise de tablette de Coramine-glucose, explique l'ITF dans un communiqué. Il n'avait pas l'intention d'améliorer ses performances en agissant ainsi et en reconnaissant lui-même sa propre faute, il a pu bénéficier d'une réduction de sa sanction.»

Dans un communiqué diffusé à la presse croate, Cilic a assuré n'avoir «jamais sciemment ou délibérément pris des substances interdites» et qu'il s'opposait «à toute utilisation de substances améliorant la performance dans le sport».

«La substance en question était contenue dans la tablette de glucose achetée dans une pharmacie en France», a-t-il affirmé.

L'équipe de Croatie, sans Cilic, a été battue ce week-end à domicile par la Grande-Bretagne (4-1) en barrages du Groupe mondial de la Coupe Davis.

Cette année, le spectre du dopage a également plané sur le Serbe Victor Troïcki, suspendu 18 mois en juillet par l'ITF pour avoir refusé de se soumettre à un contrôle sanguin lors du tournoi de Monte Carlo, toujours en avril.

Ces deux cas, quasi simultanés, rejaillissent sur le tennis jusque-là épargné par les affaires de dopage alors que le président de l'ITF Francesco Ricci-Bitti avait déclaré le 15 mai que «le tennis est un sport où le dopage n'a pas un impact direct sur la performance».

Outre l'ancien numéro 2 mondial tchèque Petr Korda, contrôlé positif à la nandrolone en 1998, il faut remonter à 2005 pour voir un joueur de premier plan convaincu de dopage.

Mariano Puerta, finaliste de Roland Garros cette année-là et déjà contrôlé positif au clenbutérol deux ans auparavant, écope de huit ans de suspension pour l'utilisation d'un anabolisant.

La sanction fut réduite à deux ans en appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS). La même année, son compatriote argentin Guillermo Canas fut suspendu deux ans pour usage de diurétique.

En fait, les suspensions récentes ont surtout frappé des joueurs positifs à la cocaïne comme Richard Gasquet en 2009, Martina Hingis (2007) ou, plus loin, Mats Wilander (1995).