Incontestable meilleur joueur de la saison avec déjà 9 titres et une fiche de 53 victoires et 3 défaites, Rafael Nadal sera le grand favori de l'Omnium des États-Unis, à compter de lundi à New York.

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L'Espagnol vient de remporter coup sur coup les tournois Masters 1000 de Montréal et de Cincinnati et il n'a subi aucune défaite cette saison sur le ciment. Avec le recul, même son élimination hâtive au premier tour à Wimbledon - son seul faux pas de la saison - lui aura été profitable. Elle lui a en effet permis de prendre une longue pause et d'épargner ses genoux pour la fin de la saison.

De retour au deuxième rang mondial, Nadal peut grimper au premier, un rang qu'il n'a plus occupé depuis juin 2011. Il devra pour cela impérativement s'imposer à Flushing Meadows - où il n'a pas joué l'an dernier - et espérer que Novak Djokovic ne soit pas de la finale.

Rafa a montré par le passé qu'il avait le talent et la hargne pour mater tous ses adversaires, quelle que soit la surface, mais c'est difficile d'oublier qu'il n'a plus gagné en tournoi majeur ailleurs qu'à Roland-Garros depuis 2010, quand il avait justement complété son Grand Chelem en carrière à l'Omnium des États-Unis.

S'imposer de nouveau trois ans plus tard serait un bel exploit, d'autant plus qu'il a hérité d'un tableau terrible, avec non seulement un quart de finale théorique contre Roger Federer, mais aussi un possible rendez-vous avec John Isner au tour précédent. L'Américain ne s'est incliné que dans deux bris d'égalité en finale à Cincinnati, dimanche dernier.

Le tirage n'a épargné Nadal que sur le plan des demi-finales, en envoyant l'Écossais Andy Murray, champion en titre, dans la moitié de Djokovic. Ces deux joueurs se sont livré trois des quatre dernières finales en Grand Chelem et le numéro un mondial a perdu les deux dernières. Tout auréolé de son titre à Wimbledon, Murray n'a toutefois pas encore retrouvé son rythme et il devra descendre de son nuage s'il veut inquiéter Djokovic à New York.

Un peu en panne cette saison avec "seulement" trois titres - aucun depuis la mi-avril -, le Serbe n'est pourtant pas loin de son meilleur niveau, surtout sur le ciment, sa surface préférée. Négligé par les médias au profit de Nadal ou de Murray, le Djoker pourrait bien préparer l'un de ses coups...

Serena est humaine

En perdant la finale du tournoi de Cincinnati, dimanche dernier devant la Biélorusse Victoria Azarenka, Serena Williams a montré qu'elle n'était pas invincible. L'Américaine ne sera pas moins la grande favorite de l'Omnium des États-Unis.

Après avoir fait oublier l'an dernier à New York ses écarts des saisons précédentes - son attitude odieuse lors de la demi-finale de 2009 contre Kim Clijsters en particulier -, Serena tentera de remporter un 5e titre à l'omnium, un 17e titre majeur en carrière.

Capable du meilleur et du pire dans ce tournoi, la joueuse de 31 ans prétend avoir trouvé un nouvel équilibre cette saison et elle aura une belle occasion de le prouver. En principe, elle ne sera pas inquiétée avant le quatrième tour - où elle pourrait venger sa défaite des Internationaux d'Australie contre sa jeune compatriote Sloane Stephens. L'Allemande Angelique Kerber ou la Polonaise Agnieszka Radwanska ne devraient pas davantage la menacer en quart et en demi-finale.

Il reste Azarenka, qu'elle pourrait retrouver en finale. Les deux joueuses s'étaient livré une superbe finale l'an dernier, remportée 6-2, 2-6 et 7-5 par Williams. En l'absence de Maria Sharapova (forfait pour une blessure à une épaule), Azarenka semble avoir la voie libre pour retourner en finale et tenter d'enlever un troisième titre majeur après ses deux triomphes (2012, 2013) en Australie.