Un peu dans l'ombre de ses coéquipières de la Fed Cup, Eugenie Bouchard et Sharon Fichman, la Lavalloise Stéphanie Dubois n'en connaît pas moins une saison intéressante. Sa fiche de 16 victoires et 15 défaites lui permet d'occuper le 138e rang mondial, à quelques victoires seulement d'un retour dans le top 100.

Et quand on sait que cette joueuse combative est habituellement plus solide sur le ciment, au milieu de l'été, on comprend qu'il ne faut pas l'oublier. «J'ai l'impression que mes résultats et mon classement ne reflètent pas vraiment mon niveau de jeu actuel», a estimé Dubois, hier, en entrevue après son entraînement.

«Ça fait déjà trois semaines que je joue sur le gazon, avec deux tournois à Nottingham et quelques journées d'entraînement, ici, à Wimbledon. J'adore cette surface, j'y suis à l'aise et je crois être capable de bien faire encore cette année.»

Dubois a toujours été du tableau principal de ce tournoi du Grand Chelem depuis ses débuts, en 2008. Elle a d'ailleurs atteint le deuxième tour en 2011. «Je joue mieux chaque semaine depuis que je suis en Angleterre, a-t-elle souligné. La semaine dernière, j'ai été en quarts de finale à Nottingham. Je suis donc confiante pour les qualifications, même si je dois me concentrer sur un match à la fois.»

Dubois jouera justement son premier match ce matin contre la Britannique Naomi Broady, 345e joueuse mondiale, qui a reçu un laissez-passer des organisateurs pour accéder aux qualifications. «Je ne l'ai jamais affrontée, mais je la connais, a-t-elle noté. Elle est grande [1,82 m] et frappe bien la balle. Je devrai me méfier de sa puissance.»

Heureuse et en bonne forme - «seulement des petites blessures sans gravité», assure-t-elle -, la joueuse de 26 ans se dit très motivée pour Wimbledon, mais aussi pour la suite de la saison.

«Je crois avoir un bel été devant moi, avec le retour à la maison puis tous les tournois sur surface dure en Amérique du Nord. J'y vois une belle occasion de retrouver ma place dans le top 100», a souligné Dubois avec, dans la voix, une confiance que même la grisaille londonienne ne peut atténuer.

«Aujourd'hui, c'était nuageux, certes, mais il n'a pas plu!» a raconté Dubois, visiblement habituée aux caprices des étés britanniques.

Un exploit pour Peliwo

Les qualifications ont débuté hier à Wimbledon dans le tableau masculin, et plusieurs Canadiens étaient en action. Le jeune Filip Peliwo a signé le plus bel exploit avec une autre de ces victoires à l'arraché dont il a le secret.

Le joueur de 19 ans, champion junior à Londres l'an dernier, a défait l'Américain Bradley Kahn (180e mondial) en trois longues manches de 6-2, 1-6, 9-7. Dans la manche décisive, Peliwo a dû revenir d'un bris de retard et repousser plusieurs balles de match avant de finalement s'imposer. Seulement 550e du classement, Peliwo a reçu un laissez-passer des organisateurs. Il affrontera au deuxième tour l'Américain Denis Kudla, 112e mondial et 6e favori des qualifications.

Le Canadien Steven Diez (250e) a confirmé ses récents succès en remportant son premier match contre le Brésilien Fabiano di Paula, 7-6 (3), 7-5. Il affrontera au prochain tour l'Américain Rhyne Williams (127e).

Le vétéran Frank Dancevic (211e), qui tente de remonter au classement, s'est défait facilement du Français Albano Olivetti (328e) et il se mesurera au Taïwanais Jimmy Wang (152e) au deuxième tour. Le Torontois Peter Polansky (210e), en méforme cette saison, s'est incliné sèchement, 2-6, 3-6, contre l'Israélien Amir Weintraub (218e).

Trois Canadiens - Milos Raonic (15e), Vasek Pospisil (99e) et Jesse Levine (112e) - sont déjà assurés d'une place dans le tableau principal, tout comme Daniel Nestor, en double, avec son partenaire suédois Robert Lindstedt.

Chez les femmes, seule Eugenie Bouchard (67e) est assurée d'une place en simple. En plus de Dubois, la Torontoise Sharon Fichman (106e) prend part aux qualifications et elle affrontera aujourd'hui la Roumaine Andreea Mitu (173e).