Le septuple champion de Roland-Garros a entrepris la défense de son titre en mode diesel, perdant la première manche contre Daniel Brands. Mais Rafael Nadal (n°3) a vite remis les pendules à l'heure, l'emportant finalement 4-6, 7-6, 6-4, 6-3.

Mais l'Allemand a créé pas mal d'émoi sur le court central. Il est grand et fort, son service est solide, sa volée est bonne et son coup droit est digne des ligues majeures. Son point faible: son revers à une main, avec lequel il peut réussir de beaux coups, mais qui est vulnérable en défense, ce que le champion en titre n'a pas manqué d'exploiter.

Pendant deux manches, Brands a tenu tête à l'Extraterrien. Mieux, il est parvenu à le bousculer sur sa surface de prédilection, menant même 3-0 au jeu décisif du deuxième set. C'est là que le vent a tourné. L'Allemand a raté de peu un coup droit qui aurait été son quatrième coup gagnant d'affilée. Rafa a réussi ensuite un beau coup. C'était 3-2. Pour la première fois du match, on a senti Brands nerveux. Il a failli commettre une double faute avant d'envoyer un revers hésitant dans le bas du filet, puis il a raté un coup droit. Le Majorquin a sauté sur l'occasion et enlevé la manche. C'était un set à un, mais la rencontre était terminée. Personne dans la foule n'a dû en douter.

Les fans de Rafa doivent-ils s'inquiéter de ce set perdu? Non, pas vraiment. Depuis son phénoménal retour au jeu, le Majorquin connaît à l'occasion un tour chancelant. Mais au final, il gagne presque toujours, comme en font foi ses six championnats en huit tournois.

Sa défense reste en béton et ses accélérations du coup droit sont foudroyantes. Il a de nouveau gagné et il aura l'occasion de monter en puissance. Sa huitième conquête de la Coupe des Mousquetaires est en marche. Et il semble bien que seul Novak Djokovic pourrait l'arrêter.