L'Espagnol Rafael Nadal, N.5 mondial, qui arrive à Madrid avec quatre victoires en poche après s'être remis de sa blessure au genou gauche qui l'a éloigné des courts pendant sept mois, a affirmé dimanche être «étonné» de ses résultats depuis son retour.

Au premier tour du tournoi Masters 1000, le Majorquin sera opposé, lundi ou mardi, au Français Benoît Paire ou à un joueur issu des qualifications.

Quel pourcentage de forme vous donnez-vous en arrivant ici?

«C'est toujours difficile de s'analyser à coups de pourcentages. On ne sait pas vraiment quand on arrive à 100 %. J'essaie simplement d'avoir de meilleures sensations jour après jour, c'est l'histoire de ma carrière, de toute carrière. Ce qui est sûr, c'est que mes résultats depuis mon retour de blessure sont difficilement améliorables. Mon jeu en revanche l'est, notamment sur mes deux derniers tournois de Monte-Carlo (défaite en finale contre Djokovic) et Barcelone (vainqueur). Mais en général, je dirais que même moi je suis étonné des résultats que j'ai eus jusqu'ici. Sur le tirage, il n'est jamais simple dans un tournoi comme celui-là, où jouent les meilleurs du monde.»

Que pensez-vous de l'état des courts, qui sont repassés du bleu au rouge après les critiques des joueurs l'année dernière?

«Ils sont dans un état fantastique. L'organisation du tournoi a fait preuve cette année d'un grand effort et d'une grande inventivité. L'année dernière, les courts n'étaient pas dans un état qui permettait de jouer de manière professionnelle. Et même les années précédentes, ils n'étaient pas de très bonne qualité en raison du climat généralement sec de Madrid. Mais cette année, les courts ne peuvent être meilleurs. Ils sont plus compacts et il y a moins de faux rebonds.»

Votre oncle Toni Nadal a dit il y a quelques jours que sur terre battue, vous devriez être tête de série N.1 ou 2 quoi qu'il arrive, blessure ou pas, en raison de votre niveau sur cette surface. Êtes-vous d'accord avec lui?

«Non. Il y a un débat beaucoup plus profond qui est de savoir si le classement ATP doit influencer les têtes de liste d'un tournoi et de savoir si en raison d'une blessure, tu peux perdre aussi rapidement des places au classement ATP. Mais les règles du jeu sont celles-ci. Je n'ai pas joué pendant tout ce temps et mes adversaires ont joué. Tant mieux pour eux s'ils ne se sont pas blessés. La blessure, c'est mon problème.»