Le Canada disputera ce week-end, à Vancouver, la première rencontre quart de finale de Coupe Davis de son histoire contre l'Italie.

L'équipe du capitaine Martin Laurendeau misera encore beaucoup sur son meilleur joueur, Milos Raonic (16e mondial), mais elle ne serait pas rendue à ce stade de la compétition sans un exploit de son «joker», Frank Dancevic, en février contre l'Espagne.

Le vétéran de 28 ans a signé quelques belles victoires en Coupe Davis depuis ses débuts en 2002. Aucune n'a toutefois eu une plus grande importance que son triomphe contre l'Espagnol Marcel Granollers (34e mondial), en trois manches de 6-1, 6-2, 6-2. En offrant une avance inespérée de 2-0 aux Canadiens après la première journée de la rencontre, Dancevic a libéré ses coéquipiers et assuré la qualification de son équipe pour les quarts de finale.

«Je ne sais pas encore très bien ce qui s'est passé ce jour-là, a reconnu le 189e mondial, la semaine dernière en entrevue. J'ai confiance en mes moyens et je sais que je peux rivaliser avec n'importe qui quand mes services sont à point et que je laisse aller mes coups. C'est ce qui s'est produit contre Granollers, mieux encore que dans mes rêves!»

Dancevic espère répéter son bon coup devant les Italiens. «Sur papier, leur équipe est plus forte que celle que les Espagnols avaient assemblée. Leur meilleur joueur, Andreas Seppi, est dans le top 20 (19e) et c'est probablement lui que je devrais affronter la première journée. Je ne m'attends pas au même résultat qu'il y a deux mois, mais je crois en mes chances...

«Je sais que Marty [Laurendeau] et mes coéquipiers ont aussi confiance en moi. La Coupe Davis est une compétition en équipe et les données individuelles ne veulent plus dire grand-chose quand on arrive sur le court. Cette compétition m'a souvent amené à donner le meilleur de moi-même et je sais que les autres joueurs de l'équipe pensent la même chose.»

Laurendeau n'a pas hésité à sélectionner la même équipe que celle qui a affronté l'Espagne, même si Jesse Levine (98e mondial) - transfuge des États-Unis - était disponible. «Frank a été exceptionnel contre Granollers et il a obtenu de bons résultats depuis le mois de février, a expliqué le capitaine canadien. Il a largement mérité ce vote de confiance.»

Laurendeau croit que les conditions sont de nouveau réunies pour permettre à ses joueurs de signer un exploit. «Quand on joue à la maison - et nous avons la grande chance de disputer une quatrième rencontre d'affilée au Canada, une troisième en 14 mois à Vancouver -, le soutien de la foule est un facteur extrêmement important, plus encore que la surface de jeu, l'altitude ou la vitesse des balles.

«Notre équipe est vraiment "chez elle", ici à Vancouver. Nous avons développé une routine de préparation que les joueurs apprécient, d'autant plus qu'ele a produit de bons résultats. Et les succès contribuent à accroître la confiance.»

Vasek Pospisil (129e), qui jouera en principe le double avec Daniel Nestor, a estimé la semaine dernière que l'ambiance n'avait jamais été meilleure au sein de la formation canadienne.

«Nous avons connu des périodes plus difficiles avec des relations tendues entre certains joueurs et la direction de l'équipe, il ne faut pas s'en cacher, mais nous formons actuellement un groupe très uni. Tous les joueurs, même les réservistes, ont du plaisir à se retrouver et chacun ne pense qu'au succès de l'équipe.

«Nous avons une attitude gagnante et, maintenant que nous avons assuré notre place au sein du groupe mondial, nous voulons la garder pendant plusieurs années!»