«Le plus dur a été de manquer les Jeux olympiques», a déclaré jeudi l'Espagnol Rafael Nadal avant son entrée en jeu au Masters 1000 d'Indian Wells, en référence à sa blessure au genou gauche qui l'avait tenu éloigné des courts pendant sept mois.

Cette blessure avait notamment empêché l'Espagnol d'être porte-drapeau de son pays à Londres et de défendre son titre olympique en simple.

«Ce fut un moment triste. Ce genre d'opportunités ne se présente pas tous les jours, peut-être une seule fois dans sa vie. J'ai raté cette chance», a-t-il dit en conférence de presse avant ses débuts au 2e tour ce week-end face au Japonais Go Soeda (71e mondial) ou à l'Américain Ryan Harrison (73e).

Son problème au genou (syndrome de Hoffa) et d'autres pépins l'avaient également contraint à déclarer forfait au US Open puis à l'Open d'Australie.

L'ancien N.1 mondial, redescendu au 5e rang à la suite de son absence, a dit qu'il n'avait jamais douté de retrouver un jour son meilleur niveau.

«Je n'ai jamais pensé à ça. C'est juste que ça a duré longtemps et c'est difficile avec ce type de blessure, car on ne sait pas quand on pourra être de retour, a expliqué le Majorquin. C'est parfois frustrant de s'entraîner tous les jours sans sentir d'amélioration.»

Après un retour en compétition très probant sur la terre battue sud-américaine en février (2 titres et 1 finale), notamment sa victoire expéditive en finale (6-0, 6-2) sur David Ferrer (N.4 mondial) à Acapulco, la transition sur les courts en dur nord-américains est un saut dans l'inconnu pour Nadal, qui n'a plus évolué sur cette surface depuis fin mars 2012 à Miami.

«Je ne suis pas certain d'y arriver, après un an sans jouer sur dur. Je vais essayer de faire de mon mieux, mais je n'espère rien», a confié l'Espagnol, qui n'a plus fréquenté tout le gratin du tennis mondial depuis Wimbledon et son élimination-choc au 2e tour face au Tchèque Lukas Rosol, alors 100e mondial.

«Cela va être un bon test pour lui pour voir où en est son genou sur surface dure, a expliqué l'Écossais Andy Murray, N.3 mondial, qui notamment remporté pendant l'absence de Nadal son premier tournoi du Grand Chelem (US Open 2012). En tout cas, c'est bien de le revoir, il a tellement fait pour le tennis.»

«Je n'ai pas eu beaucoup de contacts avec Rafa pendant son absence, je comprends qu'il a voulu s'éloigner un peu, a indiqué Roger Federer, son grand rival de ces dernières années. Il a eu du succès en Amérique du Sud et maintenant c'est super de le revoir dans un tournoi sur dur.»