Novak Djokovic et Maria Sharapova continuent à foncer aux Internationaux d'Australie où ils ont atteint les huitièmes de finale sans forcer vendredi.

Après les 40 degrés de la veille, le vent a fait son apparition à Melbourne et a chassé des courts le dernier Américain, Sam Querrey, mais sans freiner les locomotives du tennis mondial, lancées à pleine vapeur.

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On pensait que Maria Sharapova pouvait être ralentie par Venus Williams et la Russe sans doute aussi, vu sa démonstration de joie à la balle de match.

Mais non, puisque, après avoir balayé ses deux premiers adversaires 6-0, 6-0, elle a également écrasé (6-1, 6-3) l'aînée des soeurs Williams, 32 ans, trop lente aujourd'hui pour résister à de telles accélérations.

«J'étais très déterminée car je sais le tennis qu'elle est capable de produire, peu importe son classement (26e mondiale). J'attendais ce match avec impatience depuis le tirage au sort. C'était du bon boulot», a souligné Sharapova après avoir égalé Steffi Graf, qui avait également perdu quatre jeux seulement pour aller en huitièmes de finale à Melbourne en 1998. Mais Pierce avait fait mieux à Roland-Garros en 1994 en n'en concédant que deux.

Agnieszka Radwanska, quatrième mondiale et étudiante en tourisme comme elle l'a expliqué, marche aussi sur l'eau depuis le début de l'année: 12 matchs, 12 victoires, dont celle vendredi sur Heather Watson, et pas le moindre set de perdu par celle qui a notamment infligé un humiliant 6-0, 6-0 à Dominika Cibulkova en finale du tournoi de Sydney samedi dernier.

«C'est un bon début, c'est sûr, je ne peux pas me plaindre», a commenté la discrète Polonaise qui n'a pourtant «rien changé» à sa préparation cet hiver.

«J'étais à Cracovie. Il faisait -10° et je m'entraînais en salle», a-t-elle expliqué. Mais elle n'a pas fait que jouer au tennis. Elle a aussi profité du séjour au pays pour finir son troisième semestre à l'université.

Angelique Kerber et Li Na, respectivement cinquième et sixième mondiales n'ont pas connu de soucis non plus, alors qu'Ana Ivanovic a dominé Jelena Jankovic (7-5, 6-3) dans le duel 100% serbe entre deux ex-numéro un.

Djokovic s'est bien amusé

Le patron actuel chez les hommes, Novak Djokovic va bien aussi, merci. Avant d'affronter Stanislas Wawrinka, vainqueur du dernier Américain du tableau Sam Querrey, le Serbe attend toujours qu'on lui prenne son service à Melbourne sur lequel il n'a eu à sauver que cinq balles de bris.

Mais il s'est «bien amusé» vendredi face au facétieux Tchèque Radek Stepanek dans un match effectivement très divertissant (6-4, 6-3, 7-5).

Stepanek est monté à 67 reprises au filet, a joué à la mitraillette avec sa raquette et montré son postérieur à un Djokovic hilare.

«C'était très sympa, on s'est beaucoup amusés sur le court. C'est toujours difficile de jouer contre lui, il est là depuis des années, il est très expérimenté, j'ai beaucoup de respect pour lui», a déclaré Djokovic, moins élogieux avec Lance Armstrong qu'il a qualifié de «honte pour le sport».

Son adversaire théorique en demi-finales, l'Espagnol David Ferrer, a lui aussi été intraitable avec son adversaire, le Chypriote Marcos Baghdatis, en session de nuit sur la Rod Laver Arena (6-4, 6-2, 6-3).

La suite passe par le Japonais Kei Nishikori, vainqueur du Russe Evgeny Donskoy en trois sets (7-6, 6-2, 6-3).

Le Tchèque Tomas Berdych, vainqueur de l'Autrichien Jürgen Melzer, fera lui face à une tour, Kevin Anderson, premier Sud-Africain à atteindre les huitièmes de finale dans un Grand Chelem depuis Wayne Ferreira en 2003 après sa victoire 4-6, 6-3, 4-6, 7-6, 6-2 sur l'Espagnol Fernando Verdasco, demi-finaliste en 2009.