Officiellement, Serena Williams n'est que la troisième joueuse mondiale, derrière Victoria Azarenka et Maria Sharapova. En fait, tout le monde sait qu'elle n'a aucune rivale quand elle le décide.

Et la fantasque joueuse américaine a justement décidé l'été dernier qu'elle avait envie de gagner. On connaît la suite: des victoires à Wimbledon et aux Jeux olympiques, sur le gazon londonien, puis un autre titre du Grand Chelem, son 15e, à New York et finalement un 7e titre cette saison au Championnat du circuit.

À 31 ans, après deux saisons gâchées par les blessures et la maladie, Serena est redevenue la «terreur» des courts, qui intimide toutes ses adversaires et parfois même aussi les officiels et les journalistes. Williams a toutefois semblé s'adoucir (juste un peu...) cette année. Elle s'est servie de l'exemple de sa soeur Venus - victime du syndrome de Sjogren - pour se motiver certes, mais aussi pour laisser transparaître, en entrevue, les aspects plus chaleureux de sa personnalité.

Les deux soeurs étaient justement en Afrique il y a quelques semaines pour faire la promotion du sport chez les jeunes filles et Serena n'a pas manqué d'y souligner combien elle s'estimait privilégiée d'avoir une telle carrière et la vie qu'elle a eue jusqu'ici. Cela dit, Williams demeure une terrible battante et entend bien maintenir sa domination du tennis féminin.

«J'ai eu une saison exceptionnelle et je suis vraiment heureuse de l'avoir terminée comme je l'ai fait avec le Championnat des joueuses, a raconté Serena, récemment en conférence téléphonique. Cela aurait été dommage de perdre ce titre, même si je n'en avais pas vraiment besoin.

«Je crois ne plus rien avoir à prouver au tennis, mais j'aime encore le sport et je déteste perdre! Je suis en bonne santé et je joue très bien en ce moment. Sans vouloir paraître prétentieuse, je crois que c'est difficile de me battre actuellement...»

Et Serena n'est jamais plus forte que lorsqu'elle affronte ses meilleures rivales. Elle a remporté ses 12 derniers matchs (depuis 2007) contre les joueuses classées première ou deuxième au niveau mondial. L'été dernier, elle a battu plusieurs fois Azarenka et Sharapova, pourtant encore devant elle au classement...

L'Américaine va sans doute corriger la situation en 2013. Si elle en a envie...

L'éclosion d'Azarenka, le retour de Sharapova

Même si elles ont été dominées par Serena Williams, Victoria Azarenka et Maria Sharapova ont connu une saison 2012 très positive.

La première a remporté 6 titres - un premier en Grand Chelem en Australie - et pas moins de 61 victoires, dont 26 d'affilée en début de saison. La Biélorusse a surtout montré qu'elle savait maintenant maîtriser ses nerfs et a bien failli battre Williams dans une superbe finale à l'US Open. De toute évidence, elle est là pour rester.

Sharapova, de son côté, a remporté un titre fort populaire à Roland-Garros, achevant à la fois son Grand Chelem en carrière et faisant un retour au sommet après une grave blessure à l'épaule droite. L'athlète féminine la mieux payée du monde a fait preuve d'une réelle motivation pour retrouver sa place avec les meilleures et il ne tient qu'à elle d'y rester.