Sur un court intérieur, Roger Federer peut gagner même quand il ne joue pas son meilleur tennis.

Le Suisse l'a de nouveau prouvé, jeudi, quand il a battu David Ferrer 6-4, 7-6 (5), se qualifiant ainsi pour les demi-finales des Finales de l'ATP avant même d'avoir disputé son dernier match de groupe, et même s'il a éprouvé bien des difficultés à placer son service en jeu et à suivre la cadence dans les longs échanges.

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«J'ai connu beaucoup de succès au fil des ans. Je suis peut-être celui qui a remporté le plus de titres à l'intérieur, peut-être plus que tous les autres gars réunis, a déclaré Federer, ajoutant qu'il s'agit d'une surface sur laquelle il est très à l'aise. Mais ça ne veut pas dire que je suis le meilleur cette semaine.»

Il est, toutefois, le grand favori.

Le double vainqueur en titre est à la recherche d'un septième sacre dans ce tournoi de fin de saison regroupant les huit meilleures raquettes mondiales. Il a une fiche de 2-0 jusqu'ici et son dernier match de groupe, face à Juan Martin del Potro, sera présenté samedi.

En soirée, Del Potro a vaincu Tipsarevic 6-0, 6-4, dans le deuxième match du jour dans le groupe B, portant ainsi sa fiche à 1-1. Tipsarevic a quant à lui subi deux revers.

Federer n'a mis en jeu que 53 pour cent des ses premières balles de service face à Ferrer. À ses ses deux premiers jeux au service, Federer a dû sauver six balles de bris. Au final, il en sauvera neuf, n'étant brisé qu'en une seule occasion.

«J'avais absolument besoin d'un bon deuxième service, surtout au premier set, a indiqué le gagnant de 17 tournois du Grand Chelem. Je n'ai pas mis autant de services en jeu que je l'aurais voulu. Je ne sais pas quel était le problème: soit un rythme déficient, soit je ne poussais pas assez avec mes jambes. Allez savoir.»

Avec cette victoire, Federer a fait passer sa fiche contre Ferrer à 14-0. Au cours des 10 années où ils se sont affrontés, l'Espagnol n'a remporté que trois sets. Ferrer semblait pourtant en voie de faire tourner le vent, jeudi.

L'Espagnol a rejoint balle après balle tout au long du match, gardant Federer en mouvement et prolongeant les échanges. Dans le tout premier jeu du match, il a rapidement pris les devants 0-40, mais n'a pas été en mesure de convertir ses trois balles de bris.

Ferrer en a obtenu trois autres dans le troisième jeu - quelques minutes après que Federer ait brisé son premier service - mais de nouveau, le Suisse a été capable de résister à ses assauts.

«J'ai eu beaucoup d'occasions (...) mais je suis incapable de le faire», a dit Ferrer, qui a remporté le Masters de Paris la semaine dernière, son septième titre de la saison, un sommet sur le circuit en 2012. Parfois, contre ces joueurs, si je ne profite pas de mes chances, je ne remporte pas les points cruciaux et ça devient très difficile de remporter ces matchs.»

Ferrer a finalement réussi un bris pour revenir au service à 3-2, mais Federer a fermé la porte par la suite. Les deux joueurs ont dû sauver d'autres balles de bris dans la deuxième manche: Federer, deux, et Ferrer, une.

«Il a démontré pourquoi il est si difficile à battre, a dit Federer. Il vous fait frapper des balles de plus. Il fait en sorte que le match devienne un test physique. Vous savez que mentalement, il sera toujours sur le match.»