Toujours bredouille en Coupe Davis, l'Argentine, qui accueille la République tchèque ce week-end, espère y arriver cette année, à l'image d'Andy Murray en Grand Chelem aux Internationaux des États-Unis, malgré la présence intimidante de l'Espagne qui reçoit les États-Unis dans l'autre demi-finale.

Seule nation majeure du tennis à ne pas avoir soulevé le Saladier d'argent, l'Argentine a l'avantage de recevoir à la fois les Tchèques, sur terre battue à Buenos Aires, et son adversaire en finale, que ce soit l'Espagne ou les États-Unis.

Cela pourrait aider, surtout lorsqu'on se rappelle qu'en 2011 Juan Martin Del Potro et ses copains avaient échoué de manière irrémédiable sur la terre espagnole lors de leur quatrième finale perdue, un record.

Irrémédiable car l'Espagne, qui a remporté trois des quatre dernières éditions, est invaincue sur son sol depuis 13 ans et la victoire du Brésil à Lérida en 1999. Depuis, 23 équipes sont reparties battues de la péninsule, ce qui donne une idée de l'ampleur de la tâche qui attend les États-Unis.

L'absence de Rafael Nadal, toujours sur la touche pour soigner ses genoux, n'est qu'une mince consolation. Car David Ferrer, opposé à Sam Querrey dans la première partie vendredi à Gijon, et Nicolas Almagro, qui rencontrera ensuite John Isner, n'offrent pas beaucoup d'espoir non plus sur terre battue.

Il faudra un Isner stratosphérique comme en début d'année, où le géant américain a battu la Suisse de Roger Federer au premier tour et la France de Jo-Wilfried Tsonga en quarts de finale, à chaque fois sur terre battue, pour soigner le suspense dans la demi-finale la plus déséquilibrée sur le papier.

L'Argentine devra en effet se méfier de la République tchèque et de son inusable duo Radek Stepanek et Tomas Berdych, demi-finaliste à l'US Open.

Surtout que le leader argentin Juan Martin del Potro est affaibli par une douleur du poignet, pour laquelle son médecin a préconisé du repos. «Je me reposerai plus tard», a balayé le huitième joueur mondial, conscient de l'opportunité offerte cette année aux cotés de son coéquipier Juan Monaco.

Outre les demi-finales, le week-end propose également huit matchs de barrage dont le vainqueur accèdera au groupe mondial ou s'y maintiendra.

La plus belle affiche est peut-être du côté de Hambourg où l'Allemagne reçoit l'Australie de Lleyton Hewitt et Bernard Tomic.

Mais tous les regards vont converger vers Amsterdam grâce à la présence de Roger Federer qui a décidé de prêter main forte à Stanislas Wawrinka pour aider la Suisse à conserver sa place dans le groupe mondial face aux Pays-Bas.

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LE PROGRAMME DE VENDREDI À DIMANCHE

Demi-finales:

Espagne c. États-Unis, à Gijon

Argentine c. République tchèque, à Buenos Aires

Matchs de barrage:

Canada c. Afrique du Sud, à Montréal

Kazakhstan c. Ouzbékistan, à Astana

Allemagne c. Australie, à Hambourg

Japon c. Israël, à Tokyo

Belgique c. Suède, à Bruxelles

Brésil c. Russie, à Sao Jose do Rio Preto

Italie c. Chili, à Naples

Pays-Bas c. Suisse, à Amsterdam