Afin de célébrer son titre des Internationaux des États-Unis, Serena Williams a décidé de chanter I Will Survive dans un karaoké.

«Je crois que c'était vraiment bien pour moi de chanter ça hier soir (dimanche), a-t-elle mentionné lundi. Les mots étaient justes. Ils représentaient vraiment quelque chose pour moi.»

Survivre, c'est venir de l'arrière quand vous êtes à deux points de perdre en finale contre la joueuse no 1 au monde Victoria Azarenka. Survivre, c'est revenir au sommet après avoir connu des problèmes de santé qui vous ont empêché de jouer pendant 10 mois en 2010 et 2011.

Survivre, c'est passer à travers les Internationaux des États-Unis sans s'en prendre aux arbitres comme ce fut le cas lors des deux derniers passages de Williams à Flushing Meadows, là où elle a remporté son premier titre majeur en 1999.

À quelques semaines de son 31e anniversaire de naissance, Williams a gagné un 15e titre du Grand Chelem - et elle est encore plus déterminée que jamais à en gagner d'autres. Outre le karaoké, Williams n'avait pas en tête l'idée de prendre des vacances après un été au cours duquel elle a aussi triomphé à Wimbledon et aux Jeux olympiques.

«Pour une raison quelconque, je suis encore motivée, a-t-elle expliqué. J'ai l'impression que je vais devoir me lever demain et aller courir.»

Une journée d'entraînement typique pour Williams consiste en deux heures sur le court, deux heures en gymnase, trois heures de danse et une heure d'étirements.

«Plusieurs personnes sur le circuit pensent «Oh, tu fais juste te présenter et gagner des matchs'. Je souris et je les laisse croire qu'elles ont raison, a admis Williams aux journalistes. En réalité, je travaille probablement plus fort que n'importe qui dans la WTA, sinon je ne serais pas ici en train de vous parler.»

Williams a défait Azarenka 6-2, 2-6, 7-5 même si elle avait l'impression «d'être en arrière tout au long du match», étant donné que la première manche a été expéditive et que son adversaire a souvent contrôlé le jeu lors des deux manches suivantes.

Sa soeur aînée Venus a crié à partir des estrades et lui a dit de bouger ses pieds et de retrouver son énergie.

«Je crois que j'étais soit trop confiante, soit trop détendue, a noté Serena. J'ai arrêté de bouger mes pieds. Je n'avais pas d'énergie. C'était étrange d'être aussi apathique lors d'une finale. Ça ne me ressemblait pas. Puis j'ai commencé à commettre des erreurs.»

Grâce à sa victoire, Williams n'est plus qu'à trois titres majeurs de rejoindre Martina Navratilova et Chris Evert au quatrième rang de tous les temps.

L'entraîneur Patrick Mouratoglou, qui travaille avec Williams depuis sa défaite au premier tour aux Internationaux de France, lui a dit d'arrêter de penser aux records.

«Puisque je compte jouer pendant encore longtemps, c'est certainement possible», a dit Williams de la possibilité de rattraper ces légendes du tennis. «Je dois m'assurer de rester en santé, rester positive et rester calme.

«Et si je ne gagne pas d'autres tournois du Grand Chelem, j'aurai quand même connu une carrière fabuleuse, une carrière historique.»