À l'exception des soeurs Williams, toutes les meilleures joueuses de la WTA seront de la Coupe Rogers, à compter de demain au stade Uniprix. Une bonne nouvelle, puisque le tournoi olympique de tennis ne s'est terminé qu'hier.

En fait, quatre des dix premières du classement féminin étaient déjà à Montréal ce week-end pour s'habituer aux courts de ciment. «Nous n'avons plus joué sur le dur depuis le mois de mars», a rappelé la Polonaise Agnieszka Radwanska, deuxième au monde et récemment finaliste à Wimbledon.

«La transition n'est pas facile à partir du gazon, et la plupart des filles veulent profiter de la Coupe Rogers pour retrouver leur rythme. C'est pourquoi je suis arrivée très tôt ici. Je connais une bonne saison et j'espère que cela continuera en Amérique du Nord...»

Cette saison, la Coupe Rogers marque en effet le véritable début de l'US Open Series, un ensemble de tournois qui mène à l'Omnium des États-Unis, à la fin du mois d'août. D'autres tournois ont déjà été disputés depuis la mi-juillet, mais les meilleurs étaient retenus à Londres par les Jeux olympiques.

C'était notamment le cas des deux meilleures Canadiennes, Aleksandra Wozniak (52e) et Stéphanie Dubois (151e). De retour à Montréal, les Québécoises espèrent avoir rapporté l'énergie des Jeux. «C'était une expérience extraordinaire», a raconté Wozniak, qui s'est inclinée au deuxième tour du simple féminin devant l'Américaine Venus Williams.

«J'ai joué mon deuxième match sur le court central de Wimbledon, le seul qui manquait à ma collection en Grand Chelem. La foule était vraiment extraordinaire et l'ambiance était beaucoup plus conviviale que pendant le tournoi régulier. J'adore jouer en Fed Cup pour le Canada, et c'était encore mieux aux Jeux olympiques.»

Wozniak aurait aimé assister à d'autres compétitions, mais elle ne pouvait évidemment pas rater la Coupe Rogers. «C'est mon tournoi! a-t-elle affirmé. Nous n'avons pas beaucoup d'occasions de jouer devant nos partisans, et je n'aurais voulu rater ce tournoi pour rien au monde.»

Une troisième Québécoise, la jeune Eugénie Bouchard, a aussi reçu un laissez-passer pour le tableau principal. Championne junior à Wimbledon, championne au Challenger de Granby (contre Dubois), quart de finaliste à Washington la semaine dernière, la joueuse de 18 ans n'en finit pas d'étonner, et elle vient d'entrer dans le top 300 (294e). Et elle n'entend pas s'arrêter là.

«J'aurais aimé mieux faire à Washington, mais je suis évidemment heureuse de ma saison jusqu'ici, a noté Bouchard. Disputer la Coupe Rogers est évidemment spécial. C'est un gros tournoi et on peut côtoyer les meilleures à l'entraînement et dans les vestiaires.»

Eugénie Bouchard ne cache pas son admiration pour la Russe Maria Sharapova et ne détesterait pas l'affronter cette semaine. «Ça voudrait dire que j'ai gagné mon premier match», a-t-elle rappelé, ce qui donne la mesure de ses ambitions...

Une autre Québécoise pourrait s'ajouter au groupe, puisque la toute jeune Françoise Abanda, 15 ans, est passée hier au troisième et dernier tour des qualifications. La Montréalaise a disposé de l'Américaine Irina Falconi, 104e mondiale, en deux manches de 6-4 et 6-0, et affrontera au dernier tour la Kazakhe Sesil Karatantcheva (106e).

Un match des Légendes sans Agassi

En raison du décalage d'une journée du tournoi - la finale ne sera présentée que lundi prochain, en soirée -, un programme spécial a été prévu ce soir, avec un match de Légendes. L'Américain Andre Agassi, qui devait affronter son compatriote Jim Courier, a toutefois fait faux bond aux organisateurs et sera remplacé par Michael Chang, autre ancien numéro un mondial et vainqueur de la Coupe Rogers. Les ex-numéros un mondiales Martina Navratilova et Martina Hingis seront également en action. Les détenteurs de billets auront la possibilité d'obtenir une compensation s'ils préfèrent.