On l'avait enterrée un peu vite! Serena Williams a fait un joli pied de nez à tous ceux qui la disaient finie en se qualifiant, hier, pour la finale des Internationaux de tennis de Grande-Bretagne à Wimbledon.

Williams a battu en demi-finale la numéro 2 mondiale, la Biélorusse Victoria Azarenka, en deux manches de 6-3 et 7-6 (8). L'Américaine affrontera demain en finale la Polonaise Agnieska Radwanska, troisième mondiale, qui a disposé facilement (6-3, 6-4) de l'Allemande Angelique Kerber dans l'autre demi-finale.

Réagissez sur le blogue de Paul Roux

Hésitante en début de tournoi, Williams a retrouvé à

30 ans son meilleur jeu sur le gazon londonien, une surface où elle a déjà enlevé quatre titres majeurs et où elle disputera une septième finale. Tout en puissance, elle a réussi pas moins de 24 as en demi-finale, un record féminin à Wimbledon.

«J'ai travaillé tellement fort pour retrouver cette forme, a indiqué Williams, qui avait été éliminée dès le premier tour à Roland-Garros. Je n'avais pas réalisé que j'avais aussi bien servi. Au contraire, je pensais que je devais faire mieux avec ma première balle...

«En deuxième manche, Victoria [Azarenka] a mieux joué et je suis devenue un peu plus tendue. J'ai réussi à m'accrocher et quand j'ai encore réussi des as dans le bris d'égalité, j'ai cru en mes chances.»

Gage de son retour en forme, l'Américaine s'est offert lors des deux derniers tours des gains contre deux joueuses de 22 ans: Azarenka, championne des Internationaux d'Australie en janvier, et la Tchèque Petra Kvitova, championne en titre à Wimbledon.

Revenue au sixième rang mondial après deux saisons gâchées par les blessures et la maladie, Williams avait annoncé très tôt cette année qu'elle souhaitait bien faire à Wimbledon, où sera aussi disputé le tournoi olympique de tennis, à la fin du mois. Ses performances cette semaine font déjà d'elle la grande favorite pour la médaille d'or, un des rares titres qui manquent à son impressionnante collection.

Et Serena sera aussi redoutable en double. Elle et sa soeur Venus se sont qualifiées hier pour les demi-finales en écrasant leurs compatriotes Kops-Jones et Spears, 6-1, 6-1. Les Williams ont déjà remporté quatre titres en double à Wimbledon. Elles sont également les championnes olympiques en titre et défendront leurs médailles d'or dans quelques semaines.

De son côté, Radwanska sera la première Polonaise en finale d'un tournoi du Grand Chelem depuis Jadwiga Jedrzejowska, il y a 73 ans. Beaucoup plus régulière que Kerber - elle n'a commis que six fautes directes -, elle n'a eu besoin que de

74 minutes pour se qualifier pour la finale.

«Ce sont les deux meilleures semaines de ma carrière, a jugé la joueuse de 23 ans en conférence de presse. J'étais un peu nerveuse au début, elle aussi, mais j'ai réussi à me relaxer et à me concentrer sur mon jeu. J'en rêve depuis que je suis toute petite et je sais que mes compatriotes en rêvent eux aussi.»

Une victoire contre Williams permettrait à Radwanska d'accéder au premier rang mondial, à la place de Maria Sharapova. Si elle perd, c'est Azarenka qui sera première. «Je n'ai pas joué contre Serena depuis plusieurs années, mais je sais qu'elle est l'une des joueuses les plus coriaces sur le circuit, a souligné Radwanska. Je n'ai vraiment rien à perdre dans cette finale et je vais tenter de rester calme et de faire de mon mieux...»

De son côté, Williams a estimé que Radwanska serait sa rivale la plus redoutable. «Elle joue vraiment très bien sur le gazon, ne commet pas beaucoup d'erreurs et retourne bien la balle. Je ne pourrai pas me contenter de frapper des as, je devrai vraiment me surpasser.»

Il y a quelques années, lors d'une entrevue exclusive à Toronto, Serena s'était gentiment payé notre tête avec des réponses un peu loufoques à nos questions pourtant très sérieuses. Ce n'est qu'à la fin de l'entrevue, quand nous l'avions interrogée sur ses chances à l'Omnium des États-Unis, deux semaines plus tard, qu'elle avait retrouvé son sérieux.

«Moi, je ne gagerais jamais contre Serena Williams», avait-elle affirmé, en nous foudroyant de son regard de tigresse. L'avertissement est visiblement encore de rigueur...

Revenue au sixième rang mondial après deux saisons gâchées par les blessures et la maladie, Williams avait annoncé très tôt cette année qu'elle souhaitait bien faire à Wimbledon, où sera aussi disputé le tournoi olympique de tennis, à la fin du mois. Ses performances cette semaine font déjà d'elle la grande favorite pour la médaille d'or, un des rares titres qui manquent à son impressionnante collection.

De son côté, Radwanska sera la première Polonaise en finale d'un tournoi du Grand Chelem depuis Jadwiga Jedrzejowska, il y a 73 ans. Beaucoup plus régulière que Kerber - elle n'a commis que six fautes directes - elle n'a eu besoin que de 74 minutes pour se qualifier pour la finale. «Ce sont les deux meilleures semaines de ma carrière, a jugé la joueuse de 23 ans en conférence de presse. J'étais un peu nerveuse au début, elle aussi, mais j'ai réussi à me relaxer et à me concentrer sur mon jeu. J'en rêve depuis que je suis toute petite et je sais que mes compatriotes en rêvent eux aussi.»

Une victoire contre Williams permettrait à Radwanska d'accéder au premier rang mondial, à la place de Maria Sharapova. Si elle perd, c'est Azarenka qui sera première. «Je n'ai plus joué contre Serena depuis plusieurs années, mais je sais qu'elle est l'une des joueuses les plus coriaces sur le circuit, a souligné Radwanska. Je n'ai vraiment rien à perdre dans cette finale et je vais tenter de rester calme et de faire de mon mieux...»

> Réagissez sur le blogue de tennis de Paul Roux

Photo: AP

Agnieszka Radwanska