Aleksandra Wozniak n'avait pas droit à l'erreur, mercredi matin à Paris, alors qu'elle affrontait la Chinoise Jie Zheng (33e) au deuxième tour des Internationaux de France. La Québécoise se devait de gagner afin d'assurer sa place aux Jeux olympiques de Londres et elle n'a pas failli.

Un gain relativement aisé de 6-2, 6-4, en seulement 88 minutes face à une joueuse pourtant bien mieux classée qu'elle, lui a permis de remplir sa mission avec un aplomb qui augure bien pour la suite du tournoi et de la saison. Dominante en première manche, vite en avance dans la seconde, Wozniak a bien réagi quand Zheng est revenue à égalité, 4-4, et elle a scellé sa victoire en obtenant un cinquième bris de service.

«Ce tournoi est sans doute le plus exigeant de tous ceux du Grand Chelem et je suis vraiment heureuse de pouvoir encore bien y faire. Je suis à l'aise sur la terre battue et j'ai la détermination pour rester dans les matchs.»

Wozniak aura une bonne occasion de mesurer ses progrès au troisième tour, vendredi, alors qu'elle sera confrontée à la favorite du tournoi, la numéro un mondiale Victoria Azarenka. La Biélorusse, très hésitante au premier tour, n'a fait qu'une bouchée mercredi matin de l'Allemande Dinah Pfizenmayer, battue en deux manches de 6-1, 6-1. Wozniak avait déjà affronté une numéro un mondiale à Roland-Garros l'an dernier, la Danoise Caroline Wozniacki, qui l'avait battue au second tour.

«C'est la numéro un et je devrai vraiment être bien concentré dès le début du match si je veux mettre de la pression sur elle. Je fais toujours bien contre les bonnes joueuses - j'avais offert une belle opposition à Caroline (Wozniacki) l'année dernière - et je vois ce match comme une autre opportunité de me démarquer.» 

Classée 57e mondiale avant Roland Garros, Wozniak se devait de défendre les points acquis l'an dernier à Paris afin de conserver son rang et d'obtenir l'une des 56 places directes dans le tableau du simple féminin aux Jeux. Cela ne devrait plus poser de problème puisque certaines des joueuses qualifiées devront laisser leurs places - pour cause de blessures ou de quotas nationaux (quatre joueuses au maximum par pays) - et que l'ITF ira sans doute jusqu'au 58e ou même 60e rang pour distribuer ses places directes.

«On ne m'a pas encore dit officiellement que j'étais qualifiée - on ne le saura que le 11 juin -, mais cela est maintenant presque certain. Représenter mon pays aux Jeux olympiques, après tous mes ennuis de santé, serait une merveilleuse récompense pour moi. Cette saison deviendrait assurément la plus belle de ma carrière.»

La Québécoise, décidément de retour en forme, a aussi remporté son premier match du tournoi de double. En équipe avec la Roumaine Simona Halep, elles ont disposé de la Roumaine Alexandra Cavantu et de la Britannique Anne Keothavong en deux manches de 6-2 et 6-3. Elles affronteront au prochain tour les troisièmes favorites, Vania King des États-Unis et Yaroslava Shvedova du Kazakhstan.