En marge du point de presse de Martin Laurendeau, hier midi au stade Uniprix, Tennis Canada a organisé une rencontre avec le jeune Filip Peliwo, révélation des derniers Internationaux d'Australie juniors.

En fait, le jeune homme qui a fêté ses 18 ans lundi a rejoint l'élite junior il y a quelques mois déjà, avec de bonnes performances au US Open junior, à l'Orange Bowl ou au tournoi junior de Trafalgon, en Australie, juste avant les Internationaux. Filip avait alors vaincu l'Australien Luke Saville, numéro un junior du monde, qui l'a ensuite battu en finale à Melbourne.

«Nos deux affrontements ont été très semblables, a rappelé Peliwo hier. Je l'ai battu difficilement en trois manches à Trafalgon et il a fait la même chose aux Internationaux d'Australie. Chaque fois, cela aurait pu aller d'un côté ou de l'autre...»

Il a confiance en ses capacités

Désormais cinquième mondial chez les juniors, Peliwo a confiance en ses capacités d'aller plus loin. «Mon but ultime est d'atteindre le premier rang mondial chez les pros, a-t-il assuré. Je sais que cela représente une tâche colossale, que je devrai travailler plus fort que tout le monde, mais je suis prêt à tenter l'aventure...»

Originaire de Vancouver, plusieurs fois champion canadien, Filip vit à Montréal depuis quelques années et fréquente le Centre national d'entraînement. Il a ainsi la chance de côtoyer régulièrement toute l'élite canadienne.

«L'effet d'émulation est extraordinaire, a-t-il reconnu. Les succès de Milos Raonic, bien sûr, mais aussi de Vasek Pospisil, Rebecca Marino ou Eugénie Bouchard nous motivent beaucoup. Nous avons la chance d'avoir un encadrement très professionnel et cela nous aide à progresser plus rapidement.»

Si le ciment est sa surface préférée, Peliwo estime avoir amélioré son jeu sur la terre battue, grâce notamment aux nouveaux courts du stade Uniprix. «J'aimerais obtenir de bons résultats encore dans les autres tournois majeurs juniors, à Roland-Garros, Wimbledon ou New York. Gagner les trois serait un rêve, mais ça marche rarement comme ça au tennis...

«Je vais également poursuivre ma transition vers les rangs professionnels, avec plusieurs tournois au cours de la saison.»

Pendant que Filip poursuivait son point de presse, Martin Laurendeau attendait son tour au fond de la salle. «Il a très bien fait en Australie, a confié le capitaine de l'équipe canadienne de Coupe Davis. Ce n'était pas évident d'affronter le favori australien, en finale, sur le court Rod Laver devant des milliers de spectateurs. Il a montré beaucoup de caractère.»

Après avoir été dans l'ombre des filles pendant plusieurs années, voilà donc que les joueurs canadiens sont de plus en plus nombreux à prétendre aux premiers rôles. Et on devrait entendre parler de Filip Peliwo pendant un bon bout de temps.