Petra Kvitova, la N.2 mondiale, a montré un visage bien peu séduisant contre l'Italienne Sara Errani (N.48), mais elle s'est finalement imposée 6-4, 6-4, pour atteindre les demi-finales de l'Open d'Australie, mercredi à Melbourne.

La Tchèque accède pour la troisième fois de sa carrière aux demi-finales d'un tournoi du Grand Chelem. C'est sa première demi-finale ailleurs qu'à Wimbledon, où elle a été titrée en 2011 et s'est arrêté en demie en 2010.

Kvitova rencontrera Maria Sharapova (N.4) dans une revanche de la finale de Wimbledon 2011. La place de N.1 mondiale, que la Russe a déjà occupée, sera en jeu lors de la demi-finale, les deux joueuses pouvant y prétendre à l'issue du tournoi.

La Bélarusse Victoria Azarenka (N.3), qui affrontera la Belge Kim Clijsters (N.11) dans l'autre demi-finale, est également en course pour succéder à la Danoise Caroline Wozniacki.

Si elle veut aller plus, Kvitova devra présenter un tout autre niveau de jeu que contre Errani, qui disputait son premier quart de finale en Grand Chelem, son meilleur résultat étant jusque-là un troisième tour.

«J'étais un peu nerveuse au début, parce que je savais que tout le monde s'attendait à ce que ce soit un match facile», a-t-elle expliqué. «Probablement j'avais dans un coin de ma tête que c'était un bon tirage. Mais Sara a bien joué et ce n'était pas facile du tout.»

Son match a été truffé d'erreurs, avec 44 fautes directes pour 36 coups gagnants. L'Italienne n'a pas fait mieux (respectivement 25 et 17), mais elle a eu le mérite de se défendre vaillamment. Elle n'a jamais battu de joueuse évoluant dans le Top 10.

Kvitova, qui ambitionne de devenir la première Tchèque à s'imposer à Melbourne depuis Hana Mandlikova, victorieuse en 1980 et 1987 sous les couleurs de la Tchécoslovaquie, a concédé son service six fois au total.

Si elle a fait la course en tête dans le premier set, elle a connu un début de deuxième set catastrophique. Errani, qui n'avait battu qu'une tête de série, la Russe Nadia Petrova (N.29), pour en arriver là, a pris confiance et commencé à croire en ses chances.

L'Italienne a pris un peu plus de risques et essayé de faire bouger Kvitova, notamment en l'attirant au filet. Elle a mené 4-1, mais la Tchèque, qui portait par précaution un bandage sur la cuisse gauche, a décidé qu'il était temps d'arrêter la plaisanterie, et a marqué cinq jeux d'affilée.

«J'ai fait moins de fautes en fin de deuxième set, ça a été la clé», a-t-elle jugé. «J'ai essayé d'être agressive, mais aussi d'attendre le bon moment pour frapper les coups gagnants. J'ai essayé de ne pas faire n'importe quoi. Je pense aussi avoir bien bougé sur le court et bien servi.»