Le nouveau patron de l'ATP, Brad Drewett, a admis mercredi que la «frustration» gagnait les rangs des joueurs professionnels, mais il a minimisé le risque qu'ils s'engagent dans une grève pour protester contre le calendrier actuel et le partage des profits.

Drewett a affirmé avoir entendu «haut et clair» le mécontentement des joueurs, qui se sont réunis samedi à l'avant-veille du début des Internationaux d'Australie et auraient évoqué avec insistance la possibilité de recourir à la grève pour se faire entendre.

«Il y a des frustrations. Je me prépare à les prendre en considération, je les ai entendues», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. «Rien n'est jamais parfait dans aucun milieu, et certainement pas dans celui du tennis».

«Le week-end dernier, les joueurs ont évoqué avec force un certain nombre de problèmes, mais ce n'est pas nouveau», a-t-il ajouté. «J'ai assisté (dans sa carrière, Ndlr) à de nombreuses réunions de joueurs où les gars vont pour exprimer leur ras-le-bol.»

Les joueurs se plaignent depuis longtemps du calendrier, qu'ils jugent surchargé et responsable des nombreuses blessures. Ils sont aussi mécontents du format et de la programmation de la Coupe Davis et de la répartition des gains dans les tournois du Grand Chelem, entre autres problèmes.

Interrogé sur l'éventualité d'une grève, Drewett, entré en fonction au début 2012, a répondu: «J'ai lu les articles. Ils sont assez sensationnalistes par bien des aspects. Je ne vais évidemment pas rentrer là-dedans.»

Ces questions ont provoqué une brouille très passagère cette semaine entre Rafael Nadal et Roger Federer qui ont exprimé leurs divergences sur le sujet. L'Espagnol a reproché au Suisse de ne pas suffisamment soutenir les revendications des joueurs.

Le troisième joueur mondial a répondu en expliquant qu'il soutiendrait la grève si les joueurs décidaient d'y recourir, mais que cela ne pouvait être à ces yeux que l'ultime option, une fois toutes les autres voies pour faire avancer la cause des joueurs explorées.