En couronnant encore cette saison plusieurs néophytes - Na Li à Roland-Garros, Petra Kvitova à Wimbledon et Samantha Stosur à New York -, la WTA n'a toujours pas trouvé la ou les grandes championnes qui remplaceraient ses «gloires vieillissantes».

Faute de mieux, ce sont encore Kim Clisjters et les soeurs Williams qui sont les têtes d'affiche d'un tennis féminin qui fait davantage parler de lui pour les «grognements» des joueuses que pour leurs bons coups.

La WTA affiche malgré tout une étonnante santé financière. À la tête du circuit féminin depuis 2009, la Canadienne Stacey Allaster a réussi des miracles, selon tous les indicateurs économiques: les bourses atteindront 96 millions en 2012, les cotes d'écoute sont en croissance dans tous les tournois et la WTA est sur le point de signer des ententes de diffusion de tous ses tournois importants partout dans le monde.

Allaster, dont le contrat a récemment été renouvelé jusqu'en 2017, a aussi piloté le projet «Strong is Beautiful», une campagne promotionnelle multimédia très populaire qui met en vedette la beauté physique des joueuses en plein effort. Souvent présentée de façon anonyme - il faut vraiment connaître les athlètes pour toutes les reconnaître -, cette campagne illustre éloquemment la situation du tennis féminin.

Une bonne cinquantaine de joueuses peuvent prétendre au top 10 et il n'est pas étonnant de voir une fille grimper ou descendre de plusieurs rangs au classement en seulement quelques semaines. Quand on constate qu'en face, quatre joueurs monopolisent les premiers rangs du tennis masculin depuis plusieurs saisons, c'est difficile de contester que les vraies «stars» du tennis sont Djokovic, Nadal, Federer ou Murray.

Plusieurs joueuses ont pourtant le potentiel pour accéder à un niveau supérieur, à commencer par celles qui occupent les trois premières places du classement mondial, Caroline Wozniacki, Petra Kvitova et Victoria Azarenka. Toutes au début de la vingtaine, grandes et athlétiques, ces filles manquent toutefois cruellement du charisme qui permet à Serena Williams ou à Maria Sharapova de retenir l'attention partout où elles passent.

Des trois, c'est peut-être Kvitova qui a les meilleures chances de se démarquer. Déjà championne à Wimbledon, gagnante de la Fed Cup avec la République tchèque, couronnée joueuse de l'année, elle a aussi un (petit) côté rebelle qui plaît aux médias.

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LE TOP 10 FÉMININ

1 - Caroline Wozniacki, Danemark, 21 ans

2 - Petra Kvitova, Rép. Tchèque, 21 ans

3 - Victoria Azarenka, Biélorussie, 22 ans

4 - Maria Sharapova, Russie, 24 ans

5 - Na Li, Chine, 29 ans

6 - Samantha Stosur, Australie, 27 ans

7 - Vera Zvonareva, Russie, 27 ans

8 - Agniezka Radwanska, Pologne, 21 ans

9 - Marion Bartoli, France, 27 ans

10 - Andrea Petkovic, Allemagne, 24 ans