Le Britannique Andy Murray n'est plus qu'à une victoire -en finale du Masters 1000 de Shanghai face à David Ferrer dimanche- de déloger Roger Federer de la 3e place mondiale, ce qui constituerait le plus mauvais classement du Suisse depuis juin 2003.

Finaliste à Shanghai l'an passé, Federer et ses 16 titres en Grand Chelem - un record - tomberait donc au 4e rang, derrière le Serbe Novak Djokovic, l'Espagnol Rafael Nadal et Murray. Ce serait alors la plus mauvaise position depuis plus de 8 ans pour celui qui avait occupé pendant 237 semaines d'affilée la première place du classement ATP.

Mais Andy Murray, tenant du titre à Shanghai, a encore un obstacle de taille à franchir et David Ferrer ne se présentera pas sur le court en victime expiatoire. Loin de là: «Je n'ai jamais gagné un Masters 1000 et c'est très important pour moi et pour ma carrière» de le faire, a déclaré l'Espagnol.

Mené une manche à rien, comme aux deux tours précédents, face à Feliciano Lopez, Ferrer, 29 ans et 5e joueur mondial, a effectué un retour gagnant, bien aidé par un service performant et une plus grande efficacité de ses coups.

«Après avoir perdu le bris d'égalité, j'ai essayé de me concentrer sur les 2e et 3e manches où j'ai beaucoup mieux joué. Mon service passait aussi mieux», a commenté l'Espagnol qui s'est finalement imposé 6-7 (5/7), 6-3, 6-3.

«Bonne attitude»

«Il a une bonne attitude et se bat jusqu'à la dernière balle à chaque match, a reconnu Murray. Alors, il faudra que je joue vraiment bien pour l'emporter!»

Mais dimanche, Ferrer a tout intérêt à bien démarrer la finale face l'homme en forme de cette fin d'année. Vainqueur à Bangkok et Tokyo (en battant Nadal en finale), Murray est à la porte d'un troisième succès de rang et la perspective de déloger Federer du podium mondial ne peut que décupler sa motivation.

L'Écossais de 24 ans sera en tout cas bien reposé dimanche n'ayant concédé que trois jeux au jeune Kei Nishikori, 21 ans et 47e mondial, déjà si heureux de se retrouver en si bonne compagnie (6-3, 6-0). Et dès lundi, il va devenir le meilleur Japonais de l'histoire du classement ATP, au 32e rang.

Pour Roger Federer, 2011 aurait été l'année de toutes les déceptions sur le plan sportif: c'est la première fois depuis 2002 qu'il n'a soulevé aucun trophée majeur.