L'Espagne a sorti son armada pour repartir à la conquête de la Coupe Davis en alignant pas moins de trois joueurs du top 10, dont Rafael Nadal, lors de son déplacement en Belgique au premier tour.

À partir de vendredi, la course au Saladier reprend de plus belle avec huit rencontres du groupe mondial. Pas d'affiche légendaire au programme mais beaucoup de points d'intérêt avec la Serbie, qui entame sa défense du titre contre l'Inde sans Novak Djokovic, les États-Unis et Andy Roddick qui chercheront à ne pas s'embourber dans la terre battue chilienne et l'Autriche qui reçoit la France, finaliste sortant, dans un hangar d'aéroport.

Sacrée en 2008 et 2009, l'Espagne, sortie par la France en quarts de finale l'année dernière, cherche à réaffirmer son statut de meilleure équipe de ce début de siècle et semble vouloir s'en donner les moyens.

Avec Rafael Nadal, numéro 1 mondial, David Ferrer, 6e, Fernando Verdasco, 9e, et Feliciano Lopez, 40e, elle aligne à Charleroi l'équipe la plus compacte du monde qui n'avait fait qu'une bouchée des Tchèques en finale en 2009.

Autant dire que ça risque d'être dur pour les Belges d'autant qu'ils se sont plaints cette semaine de la lenteur de la surface synthétique du Spiroudôme.

On ne donne notamment pas très cher de la peau de Ruben Bemelmans, 144e mondial, qui devra faire face vendredi à un Nadal qui effectue à l'occasion son grand retour après l'abandon en quarts de finale des Internationaux d'Australie.

«Si je n'étais pas à 100% je ne serais pas là», a souligné le Majorquin qui n'a pas l'habitude de jouer les premiers tours en Coupe Davis. L'identité de son premier adversaire devrait lui permettre de réussir une entrée en douceur.

Baptême du feu pour Jim Courier

La Serbie espère la même chose à l'heure de recevoir l'Inde, trois mois après sa première victoire en Coupe Davis. Son leader, Novak Djokovic, numéro 3 mondial, a fait faux bond mais les tenants peuvent toujours compter sur Viktor Troicki et Janko Tipsarevic pour contrer une modeste équipe indienne.

Finaliste sortant, la France, privée de Monfils, Tsonga et Gasquet, sera en danger à l'aéroport de Vienne même si Jürgen Melzer, 10e mondial, est esseulé dans le camp autrichien qui ne compte aucun autre joueur dans le top 100.

Gilles Simon et Jérémy Chardy, plutôt que Michaël Llodra, seront chargés de tenir la baraque côté français face à Melzer et le vétéran Stefan Koubek.

Au Chili, Jim Courier étrenne son costume de capitaine US après avoir soulevé le Saladier d'argent à deux reprises en tant que joueur. Il peut compter sur Andy Roddick, de retour après un an d'absence. Avec en plus le géant John Isner et les frères Bryan en double, le Team USA, même réfractaire à la terre battue, part favori face au Chili privé de Fernando Gonzalez.

Ailleurs en Amérique du Sud, l'Argentine, sans Juan Martin Del Potro mais avec David Nalbandian, partira largement favori face à la Roumanie.

Cela s'annonce plus indécis à Zagreb entre la Croatie de Marin Cilic et l'Allemagne, et à Boras où Robin Soderling tiendra la Suède à bouts de bras face à la Russie privée de Mikhail Youzhny et Nikolay Davydenko.

Quant à la République tchèque, elle devra se méfier du Kazakhstan dont c'est la première apparition dans le groupe mondial. Vu de loin, l'équipe kazakhe ne paie peut-être pas de mine mais elle possède des joueurs dangereux avec Andrey Golubev, 43e mondial, et Mikhail Kukushkin, 63e, alors que côté tchèque Tomas Berdych sera orphelin de son compère Radek Stepanek.