Rafael Nadal a renversé une situation compromise pour s'imposer face à l'Américain Andy Roddick en trois sets 3-6, 7-6 (7/5), 6-4, dans son premier match du Masters, lundi à Londres.

Après avoir perdu la première manche, l'Espagnol a encore cédé son engagement au début de la deuxième, se retrouvant mené 2 jeux à 1. Dominé au service, le N.1 mondial n'avait jusqu'alors pas pu compenser du fond du court, ses coups ne faisant pas assez mal sur la surface qui lui convient le moins.

Le Texan connaissait le goût de la victoire contre Nadal pour l'avoir déjà battu à trois reprises, la dernière fois au printemps à Miami. Mais il n'a pas su enfoncer le clou, reperdant immédiatement sa mise en jeu.

L'Espagnol a alors enfin haussé le ton au service (5 aces dans le deuxième set), tout en ajustant le tir au passing. Roddick n'a plus obtenu une seule balle de break jusqu'à la fin match.

Avec cette victoire à l'arraché, Nadal a déjà fait mieux que l'année dernière, lorsqu'il avait quitté Londres sur trois défaites, mais il n'aura convaincu personne de sa capacité à remporter le Masters.

Le dernier tournoi de la saison est l'épreuve la plus prestigieuse qui lui manque, tous les autres grands trophées du tennis figurant déjà à son palmarès (les quatre Grands Chelems, les jeux Olympiques, la Coupe Davis).

Djokovic sans bavure

Le Majorquin continue à connaître des difficultés en salle, où il n'a remporté qu'un seul de ses 43 titres, en 2006 à Madrid, surtout contre les gros serveurs comme Roddick (17 aces lundi).

Plus que la rapidité de la surface, que tous les joueurs jugent modérée à l'O2 Arena, c'est le rebond bas qui le gêne. «La balle n'a pas de vie», dit-il.

L'Espagnol, assuré de terminer la saison à la première place quel que soit le résultat du Masters, s'est pourtant préparé le mieux possible, déclarant notamment forfait pour de Paris-Bercy afin de soigner un début de tendinite à l'épaule et d'arriver plus frais à Londres. Il s'agissait de son premier match depuis le tournoi de Shanghai mi-octobre.

Nadal affrontera mercredi Novak Djokovic dans son deuxième match du groupe A.

A dix jours de la finale de la Coupe Davis contre la France, le Serbe a réussi à se concentrer sur son Masters pour s'imposer sans bavure 6-3, 6-3 face à Tomas Berdych.

«C'est tout sauf facile. Tout le monde sait que la Coupe Davis, c'est très spécial. Tout le monde attend ça. Mais j'arrive à contrôler mes émotions», a assuré le N.3 mondial.

Le Tchèque, qui disputait son premier match dans un Masters, n'a pas échappé à la nervosité des novices face au plus expérimenté, bien que plus jeune, Djokovic, vainqueur de l'épreuve en 2008.