Gaël Monfils et Michaël Llodra ont rempli à la perfection leur mission en battant respectivement les Argentins David Nalbandian et Juan Monaco, vendredi à Lyon en demi-finale de Coupe Davis, plaçant la France aux portes de la finale avant le double de samedi.

Les Bleus, qui n'ont plus atteint la finale depuis 2002, pourraient décrocher leur billet si la paire Arnaud Clément - Michaël Llodra parvient à battre le redoutable duo albiceleste Eduardo Schwank - Horacio Zeballos.

«Je suis tellement soulagé ce soir», se réjouissait le capitaine Guy Forget après les deux simples.

Pour renforcer leur optimisme, les Français peuvent s'appuyer sur les statistiques: en plus d'un siècle de Coupe Davis, la France n'a perdu qu'à deux reprises après avoir mené 2 à 0, en 1946 et 1956. L'Argentine n'a, elle, jamais réussi à remonter un tel handicap...

Comme contre l'Espagne en quarts de finale, Llodra et Monfils ont dû batailler pour s'adjuger les deux premiers points. Le gaucher, 30e joueur mondial, a ouvert le bal en battant Juan Monaco 33e) en quatre sets, 7-5, 4-6, 7-5, 6-3.

Parfois mis en difficulté sur son jeu de service-volée, «Mika» a su «rester calme». Face à un Monaco plus agressif en fond de court, il cédait la deuxième manche.

Mais le déclic intervenait au milieu de la troisième manche où le Français retrouvait une première balle de qualité et gagnait le set. Multipliant les aces, il accélérait ensuite pour décrocher le premier point français.

Monfils a, lui, dû déplorer une certaine inconstance face à un adversaire extrêmement déterminé à ramener à l'Argentine son premier Saladier d'Argent.

Le Français, 15e joueur mondial, a comme d'habitude fait le spectacle pour l'emporter 6-4, 2-6, 6-4, 6-3.

Il a entamé son match tambour battant, prenant le service de Nalbandian, 28e joueur mondial. Après avoir empoché la première manche, son jeu soudain s'effritait tandis que «Nalbi» lui, dominait les échanges.

Monfils, repris à un set partout, retrouvait alors son efficacité au service. Il creusait l'écart dès l'entame et ne cédait pas son avance pour mener deux sets à un.

Il semblait retomber dans ses travers au début du quatrième set, où il abandonnait sa mise en jeu. «Mais le public m'a poussé, j'ai poussé dans ma tête et j'ai fait une super fin de rencontre», a-t-il souligné