Les demi-finales féminines de l'Omnium des États-Unis offriront aujourd'hui des duels costauds entre quatre des joueuses les plus puissantes du circuit. La Russe Vera Zvonareva affrontera d'abord la Danoise Caroline Wozniacki, puis la Belge Kim Clijsters, championne en titre, se mesurera à l'Américaine Venus Williams.

Première tête de série du tournoi, finaliste l'an dernier, Wozniacki s'impose comme la favorite en raison de la forme exceptionnelle qu'elle affiche depuis plusieurs semaines.

Championne de la Coupe Rogers puis du tournoi de New Haven juste avant d'arriver à New York, la joueuse de 20 ans a remporté ses 13 derniers matchs et présente une fiche de 20-1 depuis Wimbledon.

Longtemps timide, souvent écrasée par la pression, elle fait preuve depuis quelques mois d'une belle sérénité. Le succès aidant, sa relation avec son père/entraîneur est au beau fixe et elle peut laisser libre court à ses envies de jeune femme. Elle est devenue l'égérie de Stella McCartney pour la collection tennis d'Adidas et elle en tire une grande fierté. Mardi soir, elle était l'invitée d'Anna Wintour, l'éditrice de Vogue, dans un défilé de la Semaine de la mode de New York. Toute la soirée, elle a échangé des messages sur Twitter avec Serena Williams, commentant leurs tenues respectives et les robes du défilé. Et de l'avis de sa «rivale», c'est elle qui a volé la vedette dans une robe bustier noir métallique.

Toujours sur Twitter, elle échange depuis le début du US Open d'amusants messages avec le joueur américain John Isner, à mi-chemin entre la moquerie et le flirt, mais toujours admiratifs l'un envers l'autre.

Très détendue à la ville, Wozniacki retrouve tout son sérieux sur les courts.

Depuis le début du tournoi, elle n'a pas perdu une seule manche, ne concédant que trois jeux dans ses trois premiers matchs. Son jeu sans faille, qui pouvait sembler ennuyant par le passé, paraît plus brillant maintenant qu'elle y a ajouté encore plus de puissance.

«Ma plus grande force reste ma régularité, expliquait Wozniacki, à Montréal, il y a quelques jours. Quand je joue bien, je commets moins d'erreurs que mes rivales et je retourne toutes les balles, enfin presque toutes! «Je dois évidemment hausser mon niveau de jeu contre les meilleures, prendre plus de risques en visant les lignes et en étant plus agressive. Mais la base de mon jeu reste mon endurance. Les filles savent que je me bats sur toutes les balles et qu'elles n'auront pas de point facile contre moi.»

Donald Trump, un habitué du US Open, ne s'y est pas trompé en s'invitant dans la loge de Wozniacki pour les quarts de finale. Le magnat américain apprécie les gagnants.