Tous les meilleurs joueurs du monde étaient en action, la semaine dernière, au Centre Rexall de Toronto pour la Coupe Rogers. Nadal, Djokovic, Federer, Murray... ils étaient tous là encore en demi-finale, offrant aux organisateurs un programme digne des tournois majeurs.

«C'est sûrement la meilleure Coupe Rogers que nous n'ayons jamais eue à Toronto, a souligné le directeur du tournoi, Karl Hale. Nous avions le plateau le plus relevé de la saison et les meilleurs ont répondu aux attentes.

«Les joueurs ont apprécié leur semaine et le public le leur a bien rendu. Bien sûr, Nadal et Federer étaient les favoris, mais tous les joueurs ont été soutenus bruyamment et les spectateurs ont toujours été respectueux des efforts des athlètes.

«Nous avons d'ailleurs établi un record avec plus de 161 000 spectateurs pour l'ensemble de la semaine (l'ancienne marque était de 155 290 en 2006), a ajouté Hale. Et la présence des quatre meilleurs ce week-end va sûrement nous aider à obtenir des cotes d'écoute exceptionnelles à la télévision.»

Il faut noter que la capacité du Centre Rexall et de l'ensemble du terrain de l'Université York est inférieure à celle du stade Uniprix, ce qui explique en partie l'écart avec le record mondial de 200 077 spectateurs qui ont assisté au tournoi, l'an dernier, à Montréal.

La situation sera toutefois plus difficile à Toronto l'an prochain, quand les femmes reviendront disputer leur partie d'une Coupe Rogers mixte «virtuelle». Les deux compétitions se dérouleront en effet simultanément, du 8 au 14 août, les femmes à Toronto, les hommes à Montréal. L'idée de partager les deux tableaux dans les deux villes - et de faire voyager les finalistes d'une ville à l'autre - a été rejetée. «En fait, il n'y avait que deux ou trois personnes qui s'y opposaient, a raconté Eugène Lapierre récemment. Mais c'était Roger Federer et Serena Williams!»

L'alternance continuera donc entre Toronto et Montréal, et la ville qui accueillera le tournoi féminin devra accepter des revenus moins élevés. Ce sera d'autant plus le cas dans la métropole cette année en raison de l'absence de trois des cinq meilleures joueuses.

«Nous avions quand même réussi à avoir un plateau exceptionnel l'an dernier, avec toutes les filles du top 20, dont les deux soeurs Williams, a rappelé Hale. Cela nous a aidés à établir une nouvelle marque de 138 135 spectateurs et la réaction des joueuses a été très positive. Plusieurs m'ont déjà signalé leur hâte de revenir à Toronto.

«Par ailleurs, nous avons installé une série d'écrans géants sur les lieux, dès cette année, afin de permettre aux spectateurs de suivre plusieurs matchs. L'an prochain, nous pourrons ainsi diffuser les matchs des hommes à Montréal, ce qui contribuera à rendre le côté mixte du tournoi moins «virtuel».

«Nous tentons aussi d'organiser un tournoi des légendes, avec peut-être Andre Agassi, de façon à diversifier le tennis que nous proposerons aux amateurs. D'autres projets sont dans l'air, et je ne doute pas que notre tournoi de 2011 sera encore un grand succès.»

Les hommes ne reviendront en Ontario qu'en 2012, mais le tournoi sera alors présenté seulement quelques jours après les Jeux olympiques de Londres. «Le tournoi olympique de tennis nous complique évidemment la vie, a reconnu Hale. Nous sommes déjà en pourparlers avec les dirigeants des deux circuits (ATP et WTA) pour trouver des solutions afin de minimiser l'impact des Jeux sur la Coupe Rogers.

«J'en ai aussi beaucoup parlé avec les joueurs cette semaine afin de les sensibiliser à la situation et de voir avec eux ce que nous pourrons faire pour faciliter leur participation en 2012.»