Absente des courts depuis Roland-Garros, Valérie Tétreault revient au jeu cette semaine à Stanford. Glissée au 165e rang mondial, la jeune femme de Saint-Jean-Sur-Richelieu devra passer par les qualifications, tout comme Stéphanie Dubois d'ailleurs.

La joueuse de 22 ans avait pourtant connu une excellente saison 2009 après avoir failli mettre un terme à sa carrière l'été précédent. Elle avait ainsi progressé de façon spectaculaire au classement mondial pour se pointer aux abords du top 100.

Amorçant la saison 2010 avec des tournois de la WTA, elle s'est qualifiée pour les Internationaux d'Australie, où elle a eu la chance d'affronter son idole Kim Clijsters. Elle a ensuite aidé l'équipe canadienne à atteindre le Groupe mondial II de la Fed Cup, remportant ses deux premiers matchs dans cette compétition.

Alors que tout semblait fonctionner parfaitement pour elle, Tétreault a soudainement décroché, juste après Roland-Garros. Première suppléante pour le tournoi du Grand Chelem, elle a attendu en vain un éventuel forfait qui lui aurait ouvert les portes du tableau principal. Forcée de passer par les qualifications, elle s'est inclinée rapidement devant l'Espagnole Nuria Llagostera Vives, 1-6, 1-6.

Alors qu'elle devait rester en Europe, elle est rentrée directement à Montréal. «Je trainais une blessure à une jambe et j'ai aussi décidé de me séparer de mon entraîneur (Jack Cinciripini), avec qui c'était devenu très tendu depuis quelques mois, a expliqué Tétreault. Nous n'avions plus la même confiance l'un envers l'autre, et ç'a éclaté à Roland-Garros.»

Tétreault est donc rentrée à la maison pour se refaire une santé et rebâtir sa confiance. Elle a décidé de travailler avec un nouvel entraîneur, Simon Laurendeau, le frère du capitaine de l'équipe canadienne de Coupe Davis. «Je le connaissais déjà et nous avons vite réalisé qu'on pouvait travailler ensemble. C'est important de bien s'entendre avec un entraîneur parce qu'on passe beaucoup de temps ensemble en voyage. «Cela fait déjà quelques semaines que nous travaillons ensemble et j'ai retrouvé toute ma motivation, a poursuivi Tétreault. Ma blessure ne me dérange plus et j'ai vraiment tourné la page. On va jouer sur le dur jusqu'à la fin de la saison et c'est sur cette surface que je suis la plus à l'aise.»

Conséquence de son absence prolongée, Tétreault a glissé au-delà du 150e rang mondial. Elle devra donc encore passer par les qualifications à la Coupe Rogers, à Montréal à la mi-août, ou au US Open, à New York deux semaines plus tard.

«Jouer devant le public montréalais est toujours excitant, a raconté Tétreault. Nous ne rations jamais l'événement avec ma famille quand j'étais jeune, et c'est une sensation très spéciale d'y prendre part maintenant que je suis professionnelle.»