L'Espagne, double tenante du titre, est au bord de l'élimination en quart de finale de la Coupe Davis après avoir perdu les deux premiers simples contre la France, vendredi à Clermont-Ferrand.

En l'absence des leaders Rafael Nadal et Jo-Wilfried Tsonga, la densité de l'équipe ibérique était censée faire la différence. Mais Gaël Monfils et Michaël Llodra se sont transcendés pour déjouer les pronostics.

Le premier est venu à bout de David Ferrer dans un marathon à renbondissements de près de quatre heures 7-6 (7/3), 6-2, 4-6, 5-7, 6-4. Le Français, impressionnant en coup droit (37 gagnants) et au service (21 aces), a trouvé les ressources pour rebondir dans le cinquième set après avoir été remonté de 2-0 à 2-2 par le 12e joueur mondial.

Llodra, aligné seulement pour la deuxième fois en simple en Coupe Davis, a pris à la gorge Fernando Verdasco en pratiquant à outrance son jeu de service-volée sur une surface très rapide destinée à gêner les terriens espagnols.

«C'est la plus belle victoire de ma carrière», a dit le Parisien, vainqueur du 10e joueur mondial 6-7 (5/7), 6-4, 6-3, 7-6 (7/2).

La France n'a perdu qu'à deux reprises après avoir mené 2 à 0. L'Espagne, elle, ne s'est jamais remise d'un déficit de deux points.

S'ils confirment, les Français affronteront en demi-finale la Russie ou l'Argentine: à Moscou, les deux équipes ont gagné chacune un simple.

La surprise est venue de David Nalbandian. Empoisonné par les blessures, l'ex-numéro 3 mondial s'est offert une superbe victoire sur Nikolay Davydenko en trois sets 6-4, 7-6, 7-6 alors qu'il n'avait pas joué depuis trois mois.

Mikhaïl Youzhny ayant rétabli l'équilibre en balayant Leonardo Mayer, les Sud-Africains devront toutefois remporter le double pour espérer s'en sortir.

À Split, la Croatie et la Serbie sont aussi à égalité dans leur première rencontre depuis la fin de la Yougoslavie.

La hiérarchie a été respectée avec la victoire en trois sets de Novak Djokovic sur Ivan Ljubicic, revenu sur sa décision de ne plus jouer la Coupe Davis spécialement pour l'occasion, puis celle de Marin Cilic pour les Croates aux dépens de Viktor Troicki.

Enfin à Coquimbo, la République tchèque a pris un départ canon face à une très faible équipe chilienne, malgré l'absence de ses leaders Tomas Berdych et Radek Stepanek. Ivo Minar et Jan Hajek ont remporté les deux premiers simples en laissant respectivement cinq et trois jeux à Nicolas Massu et Paul Capdeville.