Samantha Stosur et Francesca Schiavone s'affronteront samedi dans une finale surprise à Roland-Garros.

L'Australienne a balayé la Serbe Jelena Jankovic jeudi en demi-finale 6-1, 6-2. Plus tôt dans l'après-midi, l'Italienne avait profité de l'abandon de la Russe Elena Dementieva, blessée au mollet, après avoir gagné le premier set 7-6.

Il s'agira pour ces deux joueuses peu connues du grand public de leur première apparition en finale d'un tournoi du Grand Chelem.

Stosur, dont la présence en demi-finale l'année dernière était déjà une surprise, a battu pour la troisième fois d'affilée une joueuse ayant occupé la première place mondiale après Justine Henin et Serena Williams, l'actuelle leader du classement.

Jankovic a été complètement dépassée par la puissance des services et des coups droits de l'Australienne de 26 ans. Elle a bien tenté de réagir en début de deuxième manche, marquant les deux premiers jeux, avant de s'effondrer.

«Je n'aurais pas pu rêver meilleur tournoi, ça va m'aider pour samedi et le reste de ma carrière. Ce serait incroyable si j'arrivais à gagner le tournoi», a réagi Stosur, septième tête de série.

Schiavone n'a eu qu'un set à disputer contre Dementieva, contrainte à l'abandon par une blessure au mollet dont elle souffrait depuis le deuxième tour.

La Russe a tenté de jouer pendant un set avant de renoncer, sans même avoir fait appel au médecin. «C'est douloureux même de marcher. Je ne pouvais pas bouger sur le court», a-t-elle déclaré. «J'ai essayé de me battre parce que c'était un moment spécial, mais je ne pouvais pas aller plus loin.»

Schiavone est la première Italienne à atteindre la finale d'un tournoi du Grand Chelem. Son meilleur résultat personnel était jusque-là un quart de finale.

À 29 ans, la Milanaise, qui n'a pour l'instant que trois titres mineurs à son palmarès, est assurée de faire son entrée dans le top 10 pour la première fois de sa carrière, à la septième place au minimum.

Brisée au milieu du premier set (3-4), Schiavone a profité des très nombreuses fautes directes de son adversaire (24 au total) pour refaire son retard.

«C'est fantastique, j'ai encore du mal à réaliser, c'est une grosse émotion. J'ai écrit l'histoire pour mon pays et pour moi», a dit la 17e tête de série.