Le numéro 1 mondial Roger Federer, qui débute sa saison sur terre battue, et surtout l'Espagnol Rafael Nadal, qui vient de remporter Monte Carlo pour la sixième fois de rang en survolant le tournoi, sont les deux grands favoris du Masters 1000 de Rome qui a démarré dimanche.

Nadal, qui a remporté quatre des cinq derniers tournois disputés au Foro Italico (2005, 2006, 2007 et 2009), demeure bien entendu le favori. D'autant qu'il a fait grosse impression en Principauté, écrasant le tournoi (14 jeux concédés seulement en cinq matches) et particulièrement la finale contre son compatriote Fernando Verdasco (6-0, 6-1).

La semaine passée, le Majorquin, 23 ans, a fait l'impasse sur Barcelone. Vainqueur des cinq dernières éditions du tournoi catalan, il n'a pas voulu forcer et enchaîner comme naguère les tournois sur terre. L'an passé, son stakhanovisme lui avait sans doute été fatal à Roland-Garros (éliminé en huitièmes de finale).

Cette année, «Rafa», qui sort d'une année 2009 perturbée par les blessures, n'est «que» troisième tête de série. Aussi pourrait-il affronter Federer dès les demi-finales. En 2006, les deux hommes avaient livré une des plus belles finales de l'histoire du tournoi, bataillant plus de cinq sets et cinq heures.

Moral au beau fixe

Le Suisse, de son côté, aborde son premier tournoi de la saison sur terre avec le moral au beau fixe et énormément de confiance. L'an passé, il enfin remporté le seul Grand Chelem qui faisait défaut à son extraordinaire palmarès: Roland-Garros. Et, Nadal ou pas, il a très envie de bisser.

«Les questions sont très très différentes maintenant, explique-t-il. Ca ne commence pas par: 'Est-ce que vous allez gagner Roland-Garros cette année?'. C'est un peu moins stressant. Surtout, cela m'a donné beaucoup de confiance de gagner à Paris l'an passé. Et quand vous l'avez fait une fois, vous pouvez le faire deux fois».

«Je suis un des grands favoris pour cette saison sur terre et j'espère qu'elle va bien commencer ici à Rome, ajoute-t-il. Je commence par un adversaire redoutable (le Chypriote Marcos Baghdatis ou le Letton Ernests Gulbis, NDLR), mais je suis arrivé dès mardi (à Rome) et j'ai pu très bien me préparer».

Comme d'habitude, le Serbe Novak Djokovic, deuxième tête de série, vainqueur en 2008 et finaliste l'an passé, semble être le plus en mesure de rivaliser avec les deux géants du circuit, même si comme il l'avoue lui-même, il doit d'abord régler des problèmes sur son service.