À eux deux, Roger Federer et Rafael Nadal ont gagné vingt des vingt-quatre derniers tournois du Grand Chelem (trois sur quatre en 2008) et occupent, hormis un bref passage de trois semaines d'Andy Murray à la deuxième place mondiale l'été dernier, les deux premiers rangs de la hiérarchie mondiale depuis quatre ans et demi.

Cette domination outrancière s'arrêtera un jour. En 2010?

À 28 ans, Federer, devenu père de deux jumelles et détenteur du record de victoires en Grand Chelem (15), devra en tous cas lutter contre l'usure mentale et celle des ans. Nadal, plus jeune de cinq ans, est lui surtout guetté par l'usure physique. Et la concurrence s'affirme de plus en plus.

Réponses à partir de la semaine prochaine à Doha où Federer et Nadal, qui a gagné l'exhibition d'Abu Dhabi samedi, lancent leur saison.

Des loups aux aguets

Des prétendants à la relève, un trio se détache avec Novak Djokovic, Andy Murray et Juan Martin Del Potro.

Murray, qui a encore suivi une préparation physique draconienne à Miami, aura envie lui aussi de gagner son premier Grand Chelem et les deux autres de confirmer. Tous trois possèdent talent, mental, une grosse force de frappe et ont surtout appris à battre régulièrement le duo Federer-Nadal en 2009.

Derrière, Nikolay Davydenko a rappelé en remportant le Masters qu'il reste un client, tout comme Andy Roddick, toujours dangereux sur surfaces rapides.

En attendant l'éclosion définitive d'un Marin Cilic par exemple, Jo-Wilfried Tsonga sera un des nombreux Français à vouloir troubler la hiérarchie.