En présentant les 11 athlètes de l'équipe junior de tennis canadien, la semaine dernière, au Centre national d'entraînement (CNE) du Parc Jarry, Louis Borfiga a insisté sur la chance qu'avaient ses athlètes.

«Tout le monde nous envie ce centre d'entraînement et notre équipe d'entraîneurs», a expliqué le vice-président au développement de l'élite de Tennis Canada. «Ce programme est essentiel pour assurer le développement et le succès de notre élite. Déjà, nous avons obtenu de bons résultats et les responsables des autres pays s'intéressent à ce que nous faisons.»

 

Eugène Lapierre, vice-président de Tennis Canada et directeur de la Coupe Rogers, a souligné le lien entre cette compétition et le développement de la relève. «C'est grâce aux revenus des tournois de la Coupe Rogers que nous avons pu mettre sur pied ce centre d'entraînement et financer des programmes pour la relève, a rappelé Lapierre. Et j'aime penser que les athlètes que nous formons aujourd'hui contribueront aux succès des prochaines présentations de la Coupe Rogers en devenant des têtes d'affiche.»

Installé depuis septembre 2007 au Stade Uniprix, le CNE offre un encadrement complet aux athlètes de l'équipe nationale. Pas moins de sept entraîneurs nationaux - supervisés par Sylvain Bruneau (filles) et Guillaume Marx (garçons) -, un préparateur physique, une équipe médicale, un professeur et consultant scolaire et tous les experts de Tennis Canada sont au service des athlètes.

Mais le meilleur encadrement reste inutile si les athlètes n'ont pas le talent et la volonté d'en profiter. «Il n'y a pas de secret en tennis, a confirmé Borfiga. Il faut s'entraîner et jouer des matchs, tous les jours, sans relâche. C'est le travail qui paye et les athlètes que nous avons choisis ont démontré leur volonté de travailler et de mettre toutes leurs énergies dans notre programme.»

Une équipe prometteuse

L'équipe canadienne est donc formée de 11 athlètes, cinq filles et six garçons. Le Québec est représenté en force chez les filles, mais n'a aucun représentant chez les garçons.

L'équipe féminine comprend: Élisabeth Abanda (Montréal, troisième année); sa soeur Françoise Abanda (Montréal, première année); Eugénie Bouchard (Westmount, deuxième année); Élianne Douglas-Miron (Cumberland, Ont., deuxième année), et Marianne Jodoin (Varennes, troisième année).

Chez les garçons, on retrouve Nikolai Haessig (Vancouver, C.-B., troisième année); Edward Nguyen (Ottawa, Ont., deuxième année); Filip Obucina (Etobicoke, Ont., première année); Filip Peliwo (North Vancouver, C.B., première année); Roman Trkulja (Toronto, Ont., première année), et David Vieyra (Mississauga, Ont., deuxième année).

Tous les athlètes ont 15 ou 16 ans, à l'exception d'Obucina (14 ans) et de Françoise Abanda (12 ans seulement).

«Les athlètes que nous avons choisis ont beaucoup de potentiel et ont évolué au plus haut niveau au Canada et à l'étranger. Nous avons très hâte de travailler avec chacun d'eux, non seulement pour en faire des athlètes de pointe, mais aussi pour leur offrir les ressources et les installations nécessaires pour qu'ils puissent poursuivre leurs études et se tailler une place dans notre société», a expliqué Louis Borfiga, la pièce maîtresse du programme de développement mis en place par Tennis Canada.

Rappelons que Borfiga a longtemps contribué au formidable développement du tennis français - il est directement lié à l'éclosion de la génération actuelle de joueurs de haut niveau (Tsonga, Simon, Monfils...) - , avant d'accepter l'invitation de Tennis Canada.

Humble mais exigeant, le technicien français s'est vite imposé par sa compétence, sa rigueur et son éthique de travail. Avec lui, les jeunes athlètes n'auront visiblement pas le droit de se traîner les pieds.