La Belge Justine Henin a justifié son prochain retour à la compétition en expliquant mercredi que «le tennis est ce (qu'elle fait) de mieux».

«À 27 ans, j'en suis encore capable», a-t-elle assuré lors d'une conférence de presse organisée dans son académie à Limelette (centre de la Belgique) et retransmise en télévision.

Q: Justine, pourquoi revenir alors que vous aviez qualifié votre décision d'arrêter de «définitive et irrévocable» en mai 2008?

R: «À ce moment-là, j'étais persuadée que je ne reviendrais pas. Je dois dire aujourd'hui que c'est la première grande décision sur laquelle je reviens. J'ai fait beaucoup de choses après ma retraite (animatrice à la télévision, organisatrice de séminaires d'entreprises, marraine de l'Unicef, ndlr): tout était 'branchant'. C'est une richesse énorme de pouvoir vivre cela. Aujourd'hui, j'ai conscience qu'il y a autre chose que le tennis. Mais, le tennis c'est ce que je fais de mieux. À 27 ans, j'en suis encore capable physiquement».

Q: Quand avez-vous pris la décision de revenir?

R: «À la mi-juillet. La décision s'est imposée petit à petit en moi. Le retour de Kim Clijsters a joué un rôle, mais moins important que la victoire de Roger Federer à Roland Garros. Une discussion avec une amie a aussi réveillé quelque chose en moi. J'ai fait ensuite confiance à mon ressenti. Il a ensuite fallu recréer une structure. Il a fallu un peu de temps. L'annonce de mon retour avait été programmée le 15 septembre, mais je l'ai repoussée en raison des résultats de Kim (Clijsters) à l'US Open. Je ne voulais pas lui faire de l'ombre. Maintenant, le plus dur commence. Il va falloir retrouver la confiance et passer par des étapes que je ne connaissais plus. Le plus dur c'est physiquement. Le temps va m'aider. Le parcours est encore long. J'aime les grands défis».



Q: Kim vient de remporter l'US Open. Ne redoutez-vous pas d'être rapidement comparée à elle et d'être sous pression?

R: «La pression, j'aime vivre cela. L'ambition fait partie de moi, j'ai besoin de vivre quelque chose d'exceptionnel, de ressentir l'adrénaline. Ça fait partie de moi. Et puis la notion de plaisir est importante. Je veux être plus proche des gens et les remercier de me faire confiance».