L'équipe de France, après s'être fait peur avec la défaite de Gaël Monfils vendredi, a repris la main dans ce barrage de Coupe Davis face aux Pays-Bas, la victoire en double de la paire Tsonga-Llodra samedi à Maastricht lui permettant de mener 2 à 1 avant la dernière journée.

Le duo Tsonga-Llodra, inédit en Coupe Davis, a rempli son cahier des charges en s'imposant en quatre sets (6-3, 3-6, 7-6, 6-4).

A priori, la tâche n'était pas censée être très compliquée étant donné l'écart avec leurs adversaires. Mais la défaillance de Gaël Monfils, 13e mondial vendredi face à De Bakker, 122e mondial, assez incroyable à ce niveau, avait ajouté une pression inattendue sur ce double, et réveillé un doute nourri par le précédent épisode tchèque.

Si les membres de l'équipe de France se penchent un peu sur les statistiques de la Coupe Davis, ils devraient désormais être rassurés: en 21 rencontres à l'extérieur, la France ne s'est inclinée que 4 fois lorsqu'elle a mené 2-1.

De quoi soulager une équipe qui n'avait certainement pas prévu de souffrir autant face à des joueurs néerlandais réputés inférieurs.

Le coup de bluff tenté par le capitaine néerlandais Ian Siemerink, de titulariser au dernier moment De Bakker, son héros de la veille, aux côtés de Sijsling, un autre inconnu du bataillon batave (283e mondial), n'a pas marché.

Le suspense n'a été entretenu que par l'inconstance de la paire française, breakée seulement deux fois dans le match, ou plutôt par les absences de Llodra, pourtant seul véritable spécialiste du double.

«Il y a des moments où on a un petit peu flotté, a reconnu Guy Forget, le capitaine. Jusqu'à la fin du 3e set on a senti un peu d'inquiétude, d'agacement.»

Tsonga, sans être impérial, s'est chargé de pallier les absences de son partenaire, assommant les Néerlandais quand il le fallait, et confortant ainsi l'impression de force tranquille qu'il dégage depuis deux jours.

Si Guy Forget se pose encore des questions après ces deux journées, il est en revanche certain d'une chose: il a trouvé en Tsonga, dont il ne fait aucun doute qu'il affrontera de Bakker dans le premier des deux derniers simples dimanche, son patron dans cette équipe de France.