Le Suisse Roger Federer, quintuple tenant du titre à New York, a poursuivi sa route vers un sixième titre et un 16e succès en Grand Chelem en écartant l'Allemand Simon Greul en trois sets et va désormais croiser l'Australien Lleyton Hewitt, un joueur qui lui réussit très bien.

Hewitt n'est plus un obstacle depuis 2003 pour l'actuel numéro un mondial. Cela fait en effet six ans et 13 matchs, dont le dernier il y a deux semaines à Cincinnati, que l'Australien n'a plus gagné contre le Suisse de 28 ans.

«Il a commencé sa série ici même en finale en 2004 alors ça serait sympa que je l'arrête ici», s'est amusé Hewitt, qui comptait cinq victoires en sept matches avant que Federer ne devienne la machine à gagner que le monde connaît.

«Il n'y a pas beaucoup de gars qui ont été capables de l'arrêter, surtout à New York, a ajouté l'Australien à propos d'un joueur qui compte un bilan de 47 victoires et seulement quatre défaites en carrière à l'US Open. Personne n'a trouvé la recette parfaite pour le battre, à part peut-être 'Rafa' (Nadal).»

«Roger est en confiance en ce moment, il sort de deux victoires en Grand Chelem (et de quatre victoires sur ses cinq derniers tournois, depuis mai), il va falloir que je sorte un grand match», a poursuivi Hewitt, ancien numéro 1 mondial et vainqueur au deuxième tour de l'Argentin Juan Ignacio Chela 6-3, 6-3, 6-4

«New York est l'une des meilleures surfaces de Lleyton, a lancé Federer. L'Australie, c'était un peu trop lent pour lui. Plus les surfaces sont rapides et mieux il joue, en fait. Ici, la balle ne rebondit pas trop et comme il est petit, ça l'arrange. Cela va être un match sympa mais difficile.»

Après le gain facile de la première manche contre Greul, Federer a connu une petite alerte quand il a dû sauver deux balles de set sur son service, à 4-5 dans la deuxième manche. Revenu à 5-5, il a pris le service adverse dans la foulée avant de servir pour le set devant les 24 206 spectateurs du court Arthur-Ashe.

Dans le dernier set, le numéro 1 mondial a perdu son premier jeu de service pour être rapidement mené 3-0, puis 4-2, mais il a remis les pendules à l'heure avec un double break pour conclure le match en tout juste moins de deux heures.

«Je savais que ça allait être une bataille, a-t-il ajouté. Le niveau a été élevé, avec beaucoup d'intensité. Je suis content de m'en tirer comme ça. J'aurais pu me retrouver à jouer un 4e ou un 5e set.»

Parmi les autres têtes d'affiche, l'Américaine Venus Williams (N.3) et sa soeur Serena se sont qualifiées pour le 3e tour, toutes deux en deux sets.

Venus, victorieuse de sa compatriote Bethanie Mattek-Sands 6-4, 6-2, a joué avec un grand bandage autour du genou gauche, deux jours après avoir dû recevoir des soins lors d'une difficile victoire en trois sets au premier tour.

Selon toute logique, elle devrait rencontrer en huitièmes de finale la Belge Kim Clijsters, qui a confirmé son probant retour en compétition après deux ans d'absence en épinglant en trois sets au deuxième tour une fille du Top 15, la Française Marion Bartoli.

Serena, tête de série numéro 2, a expédié (6-1, 6-1) la Hongroise Melinda Czink pour s'offrir un troisième tour facile contre l'Espagnole Maria José Martinez.

Côté garçons, l'Espagnol Rafael Nadal (N.3) n'a eu aucun mal pour son entrée en lice dans le tournoi: il a disposé en trois sets du Français Richard Gasquet, en reprise après une suspension pour un contrôle positif à la cocaïne qui l'a tenu éloigné plus de trois mois des courts.

Juan Martin Del Potro (N.6), très attendu cette année à New York, n'a guère plus peiné face à son compatriote Juan Monaco, également éclipsé en trois sets.