Roger Federer, numéro un mondial et papa comblé de jumelles, aborde mercredi à Cincinnati son dernier tournoi avant de partir à la conquête d'un sixième titre consécutif à l'US Open.

Il pense cependant qu'il a encore des «ajustements» à faire sur surface dure. Avant son entrée en lice face à l'Argentin Jose Acasuso, le Suisse parle aussi de paternité et de son plaisir de jouer sur un circuit ATP «excitant».

Q: Est-ce important de bien figurer à Cincinnati avant New York?

R: «Ce serait bien, mais ce n'est pas capital non plus. Ce tournoi a souvent été rempli de pièges pour moi: soit j'ai gagné (2007, 2005) soit j'ai perdu tôt (il n'a jamais dépassé le 3e tour les autres années). J'espère que c'est une année où je vais aller au bout. J'ai le sentiment que mon jeu est là pour faire un bon résultat mais j'ai aussi l'impression que j'ai encore des ajustements à faire pour être à l'aise sur dur. L'US Open l'an passé a vraiment été un tournant de ma saison après avoir eu du mal sur la tournée nord-américaine et aux JO à Pékin. Alors je suis vraiment impatient de revenir à New York, les fans m'avaient vraiment aidé à inverser la tendance en 2008.»

Q: Comment se passe la paternité? Vous dormez?

R: «Je dors suffisamment, mieux que ce à quoi je m'attendais. Les choses ont changé mais dans le bon sens. Je suis heureux que Mirka, Myla et Charlene soient avec moi (en Amérique du nord). Ma vie est vraiment sympa en dehors des courts. Il y a quelque temps, j'ai demandé à Tiger (Woods) comment ça se passait pour lui, il m'a dit: 'C'est dur (de concilier les deux), mais ce n'est pas impossible, tu vas adorer'. Je pense que ça va être comme ça pour moi aussi.»

Q: On dit que vous êtes le plus grand joueur de l'histoire. Vous pensez à ça parfois?

R: «Ce qui a été incroyable, c'est l'enchaînement Roland-Garros/Wimbledon. J'aurais bien aimé avoir une pause un peu plus longue entre les deux pour plus savourer le titre à Paris (le seul Grand Chelem qui lui manquait). Mais c'est comme ça. Wimbledon était un rêve, je n'aurais pas pu souhaiter mieux. Et ensuite je suis devenu papa à mon grand plaisir. Pour être honnête, je n'ai pas trop réfléchi à tout ce que j'ai accompli. Ce n'est pas comme si je me baladais dans les rues en pensant je suis le plus grand de tous les temps... C'est surtout le fait d'être devenu papa que j'avais dans la tête ces dernières semaines.»



Q: Pour combien de temps encore voulez-vous être le meilleur?


R: «Aussi longtemps que possible. J'aimerais rester au top et gagner le plus de tournois possibles jusqu'à la fin de ma carrière, même si être sur le Tour peut être difficile parfois avec tous les voyages, spécialement après 10-12 ans de carrière. Mais j'aime être sur le Tour, voyager, sinon je serais déjà chez moi en Suisse à prendre du bon temps. J'aime jouer devant des publics nombreux, je trouve que le Tour masculin est dans une période excitante en ce moment et je ne veux pas manquer ça.»